Macky Sall sera-t-il candidat à sa propre succession et donc à un 3e mandat en 2024 ? La question lui a été posée par le confrère français L’Express, au cours d’une interview. « J’ai un agenda, un travail à faire (…) Le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise», a répondu le Président sénégalais.
Ni oui, ni non, ainsi pourrait-on résumer la situation, face à un débat déjà présent dans l’opinion. Macky Sall maintient donc le suspense. Mais d’aucuns verraient un aveu de sa candidature à un 3e mandat en 2024, au vu de certains de ses propos.
« Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps », a fait savoir le chef de l’Etat sénégalais, élu en 2012 pour un septennat. Son argumentation : lors du référendum constitutionnel de 2016 ayant acté le passage au quinquennat, le Conseil constitutionnel « a estimé que [son] premier mandat était intangible et qu’il était hors de portée de la réforme ».
Voilà qui ne devrait pas calmer la tension déjà perceptible au Sénégal sur la question d’un éventuel 3e mandat, avec la fronde animée par l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 et adversaire avant l’heure de Macky Sall, mais également la mobilisation de la société civile nationale et africaine contre cette perspective.
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