Porté sur les fonts baptismaux depuis 1946, le Syndicat national des couturières et tailleurs du Togo (SYNTACTO) a 77 ans cette année. Dans le cadre de la célébration de cet anniversaire, il a organisé une session de formation sur « Le rôle de la femme dans la syndicalisation ». C’était ce vendredi 10 février au siège sis à Baguida.
« Il n’est pas donné à n’importe quel syndicat d’avoir cet âge et d’être aussi dynamique. Le SYNCTATO est l’une des organisations les plus structurées de la CSTT (…) Les activités sont régulièrement menées », s’est félicité le Secrétaire Général de la CSTT, Emmanuel Agbenou, dans son allocution de lancement des travaux.
« Notre métier est l’expression de l’amour de notre créateur à sa création », s’est enorgueillie la Secrétaire Générale du SYNCTATO, Mme Kozon Badawi, pour exalter la profession de couture. Esquissant un petit bilan du parcours des 77 ans, la SG a évoqué, entre autres actions ou acquis, l’acquisition d’un siège, l’installation de démembrements sur toute l’étendue du territoire, l’adhésion de plus de huit mille (8000) couturières et tailleurs, mais aussi la solidarité et le soutien aux membres. « Nous pensons aller plus loin en soutenant les membres. Nous avons commencé à les soutenir financièrement pour relancer leurs activités avec de petits prêts », a-t-elle confié.
Communicatrice du thème de la formation, Mme Claudine Assiba Akakpo, Secrétaire Confédérale chargée de la Communication, a motivé son choix : « Nous assistons aujourd’hui à une désyndicalisation et surtout les femmes ne veulent plus adhérer aux syndicats. Le but de cette communication a été de les remotiver pour y adhérer, leur donner les avantages du syndicalisme ». Et de vanter les mérites de l’adhésion à un syndicat : « Le syndicat, c’est pour nous aider à défendre nos droits et également revendiquer un certain nombre de choses auprès du gouvernement (…) Il y a la formation civique, l’éducation ouvrière, la solidarité au sein du syndicat ».
« Les femmes n’ont pas assez d’engouement au niveau des syndicats, ce sont les hommes qui sont plus intéressés et nous voulons que nos sœurs coutières soient aussi dans cette mouvance du syndicalisme pour que nous puissions ensemble mener à bon port le SYNCTATO », en a appelé Mme Kozon Badawi.
Cette formation a réuni plus de 135 membres provenant de la vingtaine de sections de Lomé et de la préfecture du Golfe. Et elle n’est qu’une partie des festivités de ce 77e anniversaire dont le lancement a été marqué par une prière musulmane le 3 février dernier. Au menu, une journée des apprentis, un bal avec l’orchestre Sassamasso au cours duquel il sera décerné des distinctions honorifiques et organisé un défilé de mode, un pique-nique, entre autres. Le programme s’étale jusqu’au 3 mars prochain avec en apothéose un culte protestant.