Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) veut aider les journalistes à mieux accéder aux droits et à la justice. Dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet concocté dans ce sens et mis en œuvre, il a organisé, ce vendredi 11 novembre à l’Hôtel Alcor à Lomégan, une table ronde à l’endroit des journalistes, mais aussi des défenseurs des droits de l’Homme membres d’organisations de la société civile et des avocats.
La rencontre a tourné autour de trois (03) panels. Le premier libellé « L’environnement de l’exercice de la profession du journalisme et les questions liées à la liberté d’expression au Togo », animé conjointement par Sylvestre Béni, représentant l’Observatoire togolais des medias (OTM) et Bonaventure Mawuvi, Président de la Coalition togolaise des défenseurs des droits de l’Homme (CTDDH), aura permis de parcourir des cas pratiques de sanctions de journalistes ou medias par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) ou la justice, menaces ou agressions.
Le second axé sur « La protection juridique des journalistes et l’accès des professionnels des médias à des recours juridiques et non juridiques, assuré par Me Ferdinand Amazohoun, avocat membre du CACIT et Justin Abalo Badjaliwa, Coordonnateur du Projet régional Afrique au CACIT, a mis l’accent sur les différents instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux existants en la matière. L’avocat a regretté que les journalistes ne prennent pas assez conscience du nouvel environnement politique et suffisamment des nouveaux textes régissant leur corporation pour s’adapter, et de leur donner des conseils avisés. « Il faut maitriser la législation telle qu’elle existe (…)», a conseillé Me Ferdinand Amazohoun aux professionnels des medias.
Le dernier panel était consacré aux cas ou allégations de menaces, d’attaques et de pressions subies par les journalistes. Animé conjointement par Markus Dakla, Me Ferdinand Amazohoun et Justin Abalo Badjaliwa, il a mis les phares sur les dispositions d’assistance juridique, sociale et même psychologique existantes au CACIT. Les participants ont été informés de l’existence d’un centre d’écoute spécialement dédié aux journalistes agressés ou menacés et des actions déployées en faveur de certains.
Cette rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’accompagnement pour un meilleur accès des journalistes au droit et à la justice au Togo visant à contribuer au renforcement de l’opérationnalisation des mécanismes de protection juridique nationaux et internationaux et des réseaux de soutien par des pairs afin d’assurer l’accès rapide à une assistance juridique, renforcer la défense des journalistes attaqués et améliorer leur sécurité. Spécifiquement, le projet veut évaluer l’environnement de travail, des risques, des menaces et des opportunités de l’exercice de la liberté d’expression, favoriser une meilleure représentation légale en matière de liberté d’expression des journalistes et professionnels des medias.