Le candidat de la dynamique Kpodzro n’entend pas boire le vin tiré par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce dimanche 23 février dans la nuit profonde, en proclamant élu dès le premier tour Faure Gnassingbé avec un score sans appel de 72,36 % des suffrages. A contrario, elle attribue à Agbeyome Kodjo (seulement) 18,37 % des voix. Convaincu d’être le vrai vainqueur des urnes à hauteur de 57-61 % des suffrages, ce dernier ne compte pas abdiquer. Lui et son équipe appellent les électeurs à défendre leur vote, bref à la résistance.
« En ma qualité de Coordinateur général de la campagne de la Dynamique de Mgr Kpodzro, je convie toutes les forces vives du Togo et de la diaspora à entrer dans la résistance jusqu’à ce que la vérité des urnes soit dite et que Agbeyome Kodjo soit proclamé Président de la République du Togo et que la volonté exprimée par les électeurs et électrices en faveur de l’alternance soit respectée », indique un communiqué rendu public juste après la proclamation officielle des résultats et signé du Coordinateur général de sa campagne Fulbert Attisso.
« Contrairement à la volonté populaire clairement affichée à travers les urnes, la CENI vient de proclamer vainqueur le président sortant que nous avons régulièrement battu à l’issue de la présidentielle du 22 février 2020. En ma qualité de président démocratiquement élu de la République togolaise, j’appelle les populations sur toute l’étendue du territoire national et dans la diaspora à défendre résolument la vérité des urnes. J’en appelle à la retenue et à la neutralité des forces de défense et de sécurité », a renchéri Agbeyome Kodjo lui-même, dans un message à l’endroit des populations.
« Certains entourages du candidat Agbeyome Kodjo qui utilisent les réseaux sociaux pour appeler à des contestations et à des actes de violence, naturellement cela ne sera pas sans conséquence du point de vue juridique et personne ne sera autorisé à agir d’une manière qui remette en cause la concorde, la paix et l’ordre public. Toute action ou tout agissement qui serait contraire à l’ordre public fera l’objet des conséquences prévues par les lois et règlements applicables en République togolaise », a rétorqué sur les ondes de RFI ce matin Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, du Travail, de la Réforme administrative et de la Protection sociale.
Le bras de fer est donc lancé.