Les activités des projets de partenariats entre les organisations professionnelles agricoles, les centres de recherche, de formation et/ou structures de vulgarisation, dans le cadre du Projet d’appui à la transition écologique en Afrique de l’ouest (PATAE) et notamment du Programme Agrocécologie (PAE) mis en œuvre par l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation (AARA), ont été lancées ce lundi à l’Hôtel Sarakawa à Lomé. Ce lancement est couplé d’un atelier de formation des chargés de projets et comptables sur les règles de gestion de l’Agence régionale sur l’agriculture et l’alimentation (AARA) et l’outil de suivi-évaluation MESECOPS de la CEDEAO.
« Alors que l’agroécologie gagne de plus en plus en intérêt auprès d’un large éventail d’acteurs en Afrique de l’ouest, un des défis majeurs à sa large adoption demeure la recherche participative impliquant les membres des organisations professionnelles, les chercheurs, les structures de vulgarisation et même les centres de formation, pour créer des produits de recherche adaptés aux besoins réels des producteurs et productrices (…) C’est donc pour inscrire désormais les systèmes agroécologiques dans les dispositifs de recherche participative et de co-construction des connaissances pouvant assurer la durabilité de l’agriculture ouest-africaine que la CEDEAO a décidé de renforcer le travail collaboratif entre les chercheurs et les pratiquants agricoles éprouvés par les conséquences dramatiques de l’agriculture dite conventionnelle et intéressés par l’approche alternative qu’offre l’agroécologie », a indiqué Banjai Barros, Représentant Résident de la CEDEAO au Togo.
En facilitant les partenariats entre ces entités, croit fermement Kodzo Nyuito, Chargé de Programme agricole et Sécurité alimentaire à la Délégation de l’Union Européenne, « nous encourageons la collaboration et l’échange de connaissances entre les différents acteurs du secteur agricole » et cela « favorisera une diffusion plus efficace des pratiques agroécologiques, des innovations techniques et des bonnes pratiques agricoles », permettra « d’améliorer l’accès aux ressources, aux technologies et aux formations nécessaires à la transition vers des secteurs agricoles durables ». Ainsi, « nous sommes sûrs d’arriver à transformer l’agriculture ouest-africaine et pouvoir la porter à une échelle qui permet de nourrir les populations de l’espace sans causer de dommages à l’environnement », a renchéri Borgui Yerima, Coordonnateur du PAE.
Au-delà du lancement officiel des projets de partenariats, la rencontre de Lomé permettra egalement de présenter le programme agroécologie de la CEDEAO et ses résultats intermédiaires, fournir aux participants des informations sur les indicateurs principaux à renseigner durant la mise en œuvre des activités, finaliser les documents des projets des partenariats et former les représentants aux procédures administratives et financières et au système de suivi-évaluation de la CEDEAO. Les travaux durent jusqu’au 26 mai prochain.
Lancé en 2018, le PATAE bénéficie de l’accompagnement financier de l’UE et de l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 16,2 millions d’euros, soit plus de 10 milliards de FCFA et est mis en œuvre dans les quinze (15) Etats de l’espace CEDEAO.