Ce lundi, les employés de CYES SOMAGUE dans la zone portuaire ont observé un arrêt de travail. A l’origine de cette tension, des divergences avec l’employeur sur les conditions de travail.
En effet, recrutés par la société de placement TOGO INTERIM et mis au service de l’entreprise CYES SOMAGUE au niveau de LOME CONTENAIR TERMINAL (LCT), les agents connaissent des conditions de travail difficiles depuis 2017, particulièrement de longues heures de travail. Il nous revient que ces employés, par le biais du syndicat de leur secteur, le Syndicat des ouvriers, employés et cadres des bâtiments et travaux publics (SOECTRAB), ont eu des discussions avec l’employeur et les deux parties se sont mises d’accord sur certains points. Malheureusement l’employeur ne les respecte pas. « En plus, on cherche à nous imposer un calendrier infernal», se plaint une source syndicale.
En effet, TOGO INTERIM et CYES SOMAGUE se sont mises d’accord pour scinder l’équipe des employés en deux (02) vacations : de 6 H à 14H 30 et de 14 H 30 à 23 H 30. Qu’à cela ne tienne, les responsables syndicaux auraient requis de l’employeur des mesures d’accompagnement pour soutenir ce nouveau changement d’horaire de travail, notamment la vacation de 14 H 30 à 23 H 30. Faut-il le rappeler, le travail cessait jusque-là à 17 H 30.
A la dernière rencontre le vendredi 13 novembre dernier, les responsables du syndicat ont souhaité des discussions tête-à-tête avec les agents avant tout changement d’heure. Comme mesures d’accompagnement, ils ont suggéré des repas, un transport de nuit, une prime de pénibilité à hauteur de 50 000 F par mois, la réparation des préjudices subis, une assurance maladie d’un an, la prime de fin de chantier pour tout travailleur, entre autres.
Selon les informations, la Directrice Générale de TOGO INTERIM a promis d’aller discuter avec l’employeur, CYES SOMAGUE. Mais contre toute attente, les employés ont été mis devant le fait accompli samedi aux environs de 19 heures par un document imposant les deux vacations. Ce lundi, arrivés au boulot, ils s’entendent dire sans autre formalité que ceux qui veulent travailler la nuit doivent partir à la maison et revenir à 14 H 30 mn. Une situation qu’ont désapprouvée les employés (environ 71 en tout) qui, pour manifester leur désaccord, ont observé un arrêt de travail. En lieu et place de toute discussion, l’employeur aurait déployé des agents de sécurité pour toute réponse à ce mouvement d’humeur. Comment ce différend sera-t-il réglé ? Les jours et semaines à venir situeront.