L’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité n’est pas resté indifférent aux arrestations de journalistes depuis la fin de la semaine passée. Pour lui, l’interpellation de Ferdinand Ayité particulièrement est un règlement de comptes de la part du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, Pius Agbetomey présenté comme le plaignant – ou dénonciateur-, faisant allusion à un dossier réalisé par L’Alternative sur son fils il y a quelques mois, et aussi remet surtout en cause la dépénalisation du délit de presse tant vantée.
« Par cette arrestation, le régime déconstruit les rares acquis de liberté de presse et d’expression. Depuis 2004, aucun journaliste ne devrait plus jamais aller en prison pour des délits de presse », a tweeté François Boko, et de railler : «Mais au Togo, qui respecte la loi ? ». « Le plaignant, ministre de la Justice. Chef des Parquets devient-il juge et partie ? Sa conscience de « pasteur et Homme de Dieu assumé » est-elle troublée ? La déontologie de son métier de magistrat est-elle atteinte ? Y a-t-il conflit d’intérêt ? Circulez, rien à signaler », relève l’avocat au Barreau de Paris dans un autre tweet.