Le Conseil interprofessionnel de régulation et de promotion des essences forestières (CIRPEF) poursuit sa partition à la reconstitution du couvert végétal togolais dégradé. Ce jeudi 8 juin, ses responsables et membres étaient à Kpele-Zionou, pour planter des arbres. C’était en présence d’un représentant du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, des autorités locales et avec la participation des populations.
« Aujourd’hui nous sommes en face d’un exemple concret avec le CIRPEF qui a su mobiliser une superficie de 4,5 ha pour la mise en terre des plants. Le ministère de l’Environnement a voulu apporter son soutien à l’engagement du CIRPEF qui a commencé à mener cette activité depuis trois ans », a indiqué Dr Amah Atutonu épse Kueviakoe, Directeur des Ressources forestières, représentant à cette opération de reboisement le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, saluant l’initiative du CIRPEF. Et d’inviter les uns et les autres à entretenir les arbres et surtout « tous les acteurs épris de reboisement à suivre le pas à cette organisation ».
Dans les détails, ce sont sept mille deux cents (7200) plants qui ont été mis en terre dans cette localité. Les essences plantées sont le teck, le mélina, le khaya et le flaqué. C’est une superficie totale de quatre virgule cinq (4,5) hectares qui a été reboisée sur un terrain mis à disposition par un natif du milieu. Profitant de l’occasion, le Président du CIRPEF, Jean Kokou Adeti a lancé un appel à l’endroit des populations en vue de mettre à disposition des terres à reboiser gratuitement.
« Si les propriétaires mettent à notre disposition leurs terres, nous sommes disposés à y mettre des plants. C’est la politique du chef de l’Etat que nous aussi nous suivons. Pour tout ce qui concerne la promotion et la régulation, CIRPEF est prêt à assumer cette responsabilité-là », a souligné , M. Adeti, conviant les medias à sensibiliser l’opinion dans ce sens. Sa motivation à reboiser est boostée par une expérience personnelle vécue en Inde à savoir, l’existence de forêts en pleine ville. « Nous allons tout faire pour restaurer la végétation que Dieu nous a donnée » et « éviter (au Togo) la sécheresse qui sévit dans les autres pays », a-t-il promis.
Cette initiative du CIRPEF se veut sa partition à la campagne nationale de reboisement 2023 et à l’atteinte de l’objectif du gouvernement togolais de parvenir à planter, à l’horizon 2030, à planter un milliard (1 000 000 000) d’arbres en vue de reconstituer le couvert végétal du Togo en constante dégradation. Un état des lieux effectué en 2016 au Togo, a rappelé le Directeur des Ressources forestières, avait fait état d’un taux de couverture végétale de (seulement) 24,24 % et noté une régression de 6000 ha de couverture forestière. D’où campagne de reboisement.
« Pour parvenir à ce milliard d’arbres, il faut que toutes les couches socioprofessionnelles et toutes les catégories d’acteurs se mobilisent. Si tous les acteurs accompagnent le gouvernement, nous pouvons atteindre l’objectif. Il faut aussi la disponibilité des terres et des plants », a insisté Dr Amah Atutonu. En attendant que l’appel ne soit entendu ailleurs, le CIRPEF entend continuer le reboisement, au registre de la campagne de cette année et devrait mettre le cap sur Kolokope près d’Anié où est déjà préparé un terrain de 10 ha et sur Kara le 3 juillet (12 ha) pour reboiser.
Le CIRPEF est à sa 3e année de reboisement, après la phase de sensibilisation de février à octobre 2020. Au cours de la campagne passée, il a mis en terre 37 500 plants dans le Kloto, à Agou, à Avetonou et à Atakpame et entend faire plus cette année.