La bonne nouvelle est tombée hier lundi tard dans la soirée, Fovi Katakou arrêté le 11 décembre dernier, inculpé pour apologie de crime, crime et délits, incitation à la révolte contre l’autorité de l’Etat puis déposé depuis une semaine à la prison civile de Lomé, a recouvré sa liberté provisoire. Mais il est placé sous contrôle judiciaire.
Selon les informations de sources proches du dossier, cette libération fait suite aux démarches (de couloir) de son avocat, Me Claude Amegan, pour une libération provisoire mais sous contrôle judiciaire, et est également la résultante d’une campagne médiatique sur fond de plaidoiries des responsables des organisations de la société civile dont est membre Fovi Katakou et en sa faveur, campagne ayant notamment consisté à démontrer que l’activiste de l’opposition n’est pas un criminel, mais en plus évoquer son état de santé.
« On n’a pas introduit une demande de liberté formelle, mais on a discuté avec le parquet par rapport à son état de santé puisque pour déposer une demande formelle de liberté provisoire, il faut qu’il soit d’abord écouté au fond ; or ce n’est pas le cas. Vu sa situation, on a dû faire des plaidoiries auprès du juge et des autorités », a confié Me Claude Amegan au confrère Togo Scoop.
Sur le contrôle judiciaire justement, on en sait un peu plus. Il nous revient que Fovi Katakou doit se présenter chaque semaine devant le Procureur de la République pour les besoins de la suite de la procédure. C’est donc la condition essentielle de sa libération provisoire, visiblement un moindre mal par rapport à la privation de liberté pour un handicapé moteur sévère qui ne se déplace que par assistance et qui est incarcéré dans une prison qui n’a aucun équipement adapté à son cas.