Le Conseil Interprofessionnel de la Filière Soja du Togo (CIFS-Togo) a, conformément aux dispositions statutaires, renouvelé son Conseil d’Administration (CA). C’était au cours d’une Assemblée Générale Ordinaire et Elective (AGO&E), la 3e du genre, le mardi 27 août 2024 à l’Hôtel NASSAM’S à Sokodé. En présence des représentants des deux ministères de tutelle à savoir, l’Agriculture et le Commerce. Le nouveau CA sera dirigé par Mounirou Koriko, succédant ainsi à Komlan Kadzakadè qui trustait la présidence du CIFS depuis l’AGE du 30 juin 2021 à Tchamba.
Jusqu’à son élection à la présidence du CA, Mounirou Koriko était Président de l’Association togolaise des transformateurs de soja (ATTS), l’une des trois (03) grandes familles de l’interprofession, aux côtés de la Fédération Nationale des Coopératives Productrices de Soja (FNCPS) et de l’Association Nationale des Commerçants-Exportateurs du Soja (ANCES). Il est le 3e Président du CIFS depuis sa création en 2018, après Gustav Bakoundah et Komlan Kadzakadè, et sera à la tête d’une équipe de douze (12) membres, adjointe d’un Comité de Contrôle Interne (CCI) de trois (03) personnes, pour un mandat de trois (03) ans (2024-2027).
Outre le renouvellement de l’instance décisionnelle du CIFS, cette AGO&E qui a rassemblé une bonne trentaine de participants provenant des trois grandes familles professionnelles de la filière, a aussi vu présenter et adopter les différents rapports dont celui moral, financier et de mandat (2021-2024), de même que le Plan de travail assorti d’un budget annuel (PTBA) 2024 et la charte de fonctionnement de la filière.
C’était l’occasion de tirer les leçons de la mandature à terme et surtout des péripéties des deux dernières campagnes de commercialisation. « Si 2019, 2020 et 2021 ont été des années de gloire, celles qui ont suivi ont connu beaucoup de soubresauts : arrivée massive des étrangers pour envahir la filière aux mépris des règles ; introduction de gros acteurs dans la filière qui veulent créer le monopole ; initiatives non concertées avec le CIFS entamées ici et là ; perfidie de certains acteurs qui trompent la vigilance de tout le monde », a déploré Komlan Kadzakadè, dans son rapport moral.
Qu’à cela ne tienne, Sokodé aura permis aux acteurs de poser des jalons d’une meilleure mandature et des ambitions pour porter davantage au firmament la filière soja devenue la première interprofession la plus dynamique, qui fait rentrer des milliards de devises chaque année et fait du Togo le premier exportateur de bio dans l’espace UE. Et pour ce faire, le nouveau Conseil d’Administration devra s’atteler aux défis les plus urgents tels la baisse de rendement, l’endettement des acteurs, l’instabilité des prix, etc.
