La commune du Golfe 4 veut adopter son budget exercice 2021. Une session budgétaire s’est ouverte ce lundi 14 décembre, dans la grande salle de la Direction diocésaine des œuvres de Lomé (DDOL) au Centre d’études pour l’apostolat des laïcs (CESAL) de l’église Saints Martyrs de l’Ouganda à Lomé. En présence des conseillers municipaux, mais aussi des chefs traditionnels, des représentants des CDQ (comités de développement des quartiers) du ressort territorial de la commune, entre autres.
Prudence, sincérité, équilibre, ce sont là les trois principes qui guident le budget exercice 2021 axé sur la satisfaction des besoins et le bien-être des populations, à en croire le maire de la commune du Golfe 4 Jean-Pierre Fabre. Le défi, a-t-il relevé, c’est de « faire en sorte que les dépenses soient suffisamment réduites pour permettre l’investissement » dans plusieurs domaines tels l’éducation, la santé, les latrines publiques, etc. Et d’évoquer ces dépenses à réduire telles que celles consacrées à l’éclairage public, l’entretien des rues, la collecte et l’évacuation des ordures ménagères, etc. qui sont des centaines de millions de FCFA.
A cet exercice, sont associés les CDQ. Une particularité qu’a tenu à saluer Djagbavi Lébénè, le Secrétaire Général de la Préfecture du Golfe, représentant à l’ouverture de la session budgétaire le préfet Komlan Agbotsè. « Les CDQ connaissent mieux les quartiers. Avant de vous lancer dans la construction des latrines publiques par exemple ou la restauration des écoles, vous devez prendre contact avec eux pour avoir confirmation des informations que vous avez déjà (…) Les CDQ peuvent vous permettre d’améliorer le constat que vous avez déjà fait. Donc c’est imprudent et hasardeux de ne pas les associer à cela. C’est même indispensable, on ne peut pas faire une bonne évaluation des besoins des populations sans avoir confirmation de nos propres évaluations par leurs constats », a justifié le maire du Golfe 4.
Cette ouverture a été aussi l’occasion de donner la parole aux représentants des populations dans les quartiers afin de recueillir leurs préoccupations et besoins. L’essentiel des questions ont tourné autour des relations entre la mairie et les chefs traditionnels et CDQ, les moyens de mise en œuvre, les procédures…
Saisissant l’opportunité, Jean-Pierre Fabre et son conseil ont tenu à rappeler le flou artistique créé par la loi sur la décentralisation, la problématique des moyens pour satisfaire les projets de développement, leur indisponibilité dans le temps, le problème entre l’EPAM (Etablissement public autonome des marchés) et la commune, l’accaparement de la gestion de certaines structures de taille comme le Grand-marché de Lomé…toutes choses qui ne facilitent pas la satisfaction des besoins des populations à la base. Sur le problème EPAM, le conseil municipal promet d’engager sous peu des actions pour son règlement.
Au programme de cette session budgétaire censée durer deux semaines, la présentation du budget primitif portant gestion 2021, celle des recettes des sections de fonctionnement et d’investissement , des projets prioritaires, du plan de trésorerie de ce budget primitif, des échanges sur la collecte des taxes non fiscales avec les collecteurs et agents de recouvrement, le compte rendu des rencontres de la Commission des affaires économiques, financières et de la planification avec les opérateurs économiques, le rapport d’activité de la Commission des affaires domaniales, environnementales, techniques, des travaux et du patrimoine, entre autres.