Les contaminations des personnels soignants sont en hausse constante depuis quelque temps. On en est à soixante-trois (63) cas positifs aux décomptes du samedi 15 août. La situation inquiète le corps médical et le Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) a réuni, vendredi dernier, ses points focaux des quarante-quatre (44) districts sanitaires du Togo. Objectif, réfléchir sur l’adoption des meilleures stratégies en vue de la sécurité des soignants en cette période de coronavirus.
Pourquoi une telle fausse des infections au sein du corps médical ? Les agents soignants voient le problème en termes d’insuffisance de moyens de protection. Le SYNPHOT l’a dit plus d’une fois et réitéré d’ailleurs. Au terme de la rencontre, le syndicat a lancé un appel à l’endroit du gouvernement, par la voix du Secrétaire Général Adjoint Soulima Niwa. Il demande aux autorités de « faire plus d’efforts pour que les matériels de protection arrivent à temps dans les hôpitaux » et de renforcer l’effectif du personnel de santé dans les centres pour anticiper une explosion des cas, parce que, dit-il, « si l’épidémie venait à exploser, on aura beaucoup plus de sollicitation ».
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, lui, ne pense pas le problème en termes de moyens matériels et d’effectif, mais plutôt sous l’angle de (non) respect par le corps médical des mesures barrières prescrites. Moustafa Mijiyawa leur prescrit justement l’observation de ces dispositions, dans un courrier adressé aux directeurs régionaux et préfectoraux de santé, aux directeurs des hôpitaux et aux responsables des syndicats et associations corporatistes de la santé. Les deux parties ne sont donc pas la même longueur d’onde ; mieux, se renvoient la balle et s’accusent tacitement. Lire le courrier du ministre en cliquant ici : CamScanner 08-13-2020 18.03.59