Contrairement à beaucoup de pays dans le monde, africains et même voisins, le Togo n’est pas allé au confinement de sa population, pour limiter la propagation de la maladie à coronavirus. S’il avait opté pour cette méthode, cela lui aura coûté les yeux de la tête.
Cent cinquante milliards (150 000 000 000) de FCFA, c’est le pactole qu’aurait coûté le confinement aux caisses du pays, sans compter les frais additionnels, à en croire le Prof Mawuli Couchoro, Vice-doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) et membre du Comité scientifique de riposte contre la Covid-19 à l’Université de Lomé.
Cette information, il la portait à la connaissance de l’opinion mercredi, au cours d’une journée de sensibilisation organisée par l’Union professionnelle des agréés en douane du Togo (UPRAD Togo) autour de deux thématiques principales : « Le respect des mesures barrières de Covid-19 » et « L’impact économique sur les activités de ses membres ».
« Le confinement devrait coûter 150 milliards de francs CFA par mois, sans compter toute la logistique devant permettre de distribuer des vivres aux gens », a-t-il déclaré au cours de l’exposé sur l’impact économique de la crise sanitaire sur les affaires des transitaires.
« Il y a ralentissement des activités économiques, ça crée du chômage, les gens ont moins de revenus ; ayant moins de revenus, on fait face à des difficultés à satisfaire nos demandes. Au même moment l’Etat aussi en souffre dans la mesure où les entreprises ne fonctionnent pas à leur pleine capacité, il y a moins de la matière imposable et donc moins de ressources pour faire face aux demandes sociales de la population. Donc tous les secteurs sont touchés (…) », a-t-il relevé au sujet des impacts de la crise sur l’économie en général, et de trouver légitime la reprise des activités « tout en respectant les mesures barrières ».