Les élections régionales sont annoncées au Togo en 2021. L’information a été formellement donnée à la classe politique lundi passée au cours d’une réunion d’échanges par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires Payadowa Boukpessi. A la Convergence patriotique panafricaine (CPP), on ne veut absolument pas se faire conter cette échéance et on mène d’ores et déjà des réflexions pour une éventuelle participation. Même si les défis majeurs de la formation politique, ce sont principalement la restructuration et la redynamisation de ses fédérations.
« Décentralisation : Enjeux des élections régionales pour les partis politiques », c’est le thème au centre d’une journée de réflexion organisée ce samedi 19 décembre 2020 au Centre des études pour l’apostolat des laïcs (CESAL) à Lomé à l’intention des membres du Bureau provisoire élu par le conseil national du 21 novembre dernier. Au-delà de se projeter simplement sur ce scrutin, il s’est aussi agi pour la CPP de réfléchir aux stratégies idoines pour ces élections régionales.
« Aujourd’hui un parti politique qui n’est ni représenté à l’Assemblée nationale, ni dans les mairies, ni au niveau des régions est un parti qui n’existe plus (…) », a déclaré Adrien Beliki Akouete, le Président national de la CPP chargé de la Coordination. C’est une conviction partagée avec les participants par Pascal Agbove, un spécialiste des questions de décentralisation et de développement qui les a entretenus sur la problématique des élections régionales.
Se battre pour avoir une assise nationale, former les militants à la base pour comprendre les enjeux du scrutin, voilà les deux défis identifiés par la CPP et indiqués par Adrien Beliki Akouete, qui croit dur comme fer que ces régionales annoncées sont devenues un enjeu pour tous les partis politiques du Togo, grands comme petits. « Tout parti politique est là pour participer à des élections. Je suis sûr que beaucoup ne veulent plus faire la politique de la chaise vide. Nous nous battrons pour aller à des élections », a-t-il confié. Et de demander aux militants « de se mettre en ordre de bataille pour ces élections ».
Face au défi des ressources humaines et financières, le communicateur a conseillé à ses interlocuteurs, la quinzaine, des jeux d’alliances pour pouvoir avoir des élus. « Nous allons voir si nous pouvons y aller avec d’autres partis qui partagent les mêmes convictions », a indiqué le Président national de la CPP.