Home ActualitéDéveloppement Culture et gestion intégrée des espaces frontaliers : Mikodome Koffi EDOH présente une thèse et décroche son Doctorat avec mention « Très Honorable »

Culture et gestion intégrée des espaces frontaliers : Mikodome Koffi EDOH présente une thèse et décroche son Doctorat avec mention « Très Honorable »

by Le Tabloid

« Contribution de la culture à la gestion intégrée de l’espace frontalier sur le littoral Togo-Ghana », c’est le thème d’une thèse de doctorat unique en art, culture et développement présentée par Mikodome Koffi EDOH, (ancien) fonctionnaire au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires et aussi journaliste de formation. C’était ce vendredi 16 avril 2021 à la salle Aimé Césaire de l’Institut régional d’enseignement supérieur et de recherche en développement culturel (IRES-RDEC) sis dans l’enceinte de l’Ecole nationale d’administration (ENA) à Lomé. A la suite de la présentation de son travail ayant conquis le jury composé d’éminents professeurs, l’impétrant a été admis au grade de Docteur avec mention « Très Honorable ».

« La question de la frontière est très difficile à aborder », concède Essohanam BATCHANA, Professeur titulaire d’Histoire à l’Université de Lomé et membre du jury, dans son appréciation du travail réalisé par Mikodome Koffi  EDOH qui, à l’en croire, « maitrise le sujet, en parle avec aisance ». Même son de cloche chez le Directeur de thèse, Lolowou K. HETCHELI, Professeur titulaire en Sociologie politique à l’Université de Lomé ; Prof Codjo A. KPATCHAVI (Bénin), membre du jury qui n’a pas pu faire le déplacement à cause des difficultés de traversée de la frontière et Akilou Amadou, Professeur d’Economie à l’Université de Lomé et Président du jury. Au-delà des insuffisances relevées et propositions faites pour l’amélioration du travail.

« Administrativement, j’ai constaté un délaissement de la question de frontière, elle était devenue secondaire (…) Il y a une commission nationale de délimitation des frontières qui s’intéresse à la chose, mais elle n’a pas les outils nécessaires (…) J’ai démontré les insuffisances, c’est ça qui m’a amené à faire des propositions pour corriger les dysfonctionnements constatés au niveau des frontières », confie le nouveau Docteur au terme de la cérémonie en guise de motivation du choix de la thématique.

La recherche portant sur le développement de la communauté Aflao disséminée de part et d’autre de la frontière Togo-Ghana a consisté à soumettre un questionnaire à un échantillon de cent (100) personnes des deux côtés. Il s’agit en fait de mettre les phares sur la problématique du développement de cette communauté à cheval entre les deux pays, questionner le mécanisme de développement des espaces frontaliers en général et proposer des approches de solutions. Parti des constats, l’impétrant est allé faire des observations directes sur le terrain de part et d’autre, a noté beaucoup de poches de pauvreté et proposé un projet qui corrige les dysfonctionnements.

« Ce travail, dans une logique de recherche-action, nous a permis d’analyser les difficultés relatives à la gouvernance frontalière dans la zone d’étude et de proposer une alternative à la force. Au-delà du territoire Aflao, c’est toute la politique gouvernementale en termes de gestion des frontières qui est questionnée. A ce propos, l’absence d’une politique nationale en la matière est un handicap majeur et ceci peut faire l’objet d’études approfondies avec les spécificités liées aux différentes communautés transfrontalières et selon la typologie de la frontière », relève le document.

Composé de quatre (04) parties essentielles à savoir la problématique, la méthodologie, les résultats et les difficultés rencontrées, ce travail de recherche est assorti d’un projet, comme recommandé par l’IREC-RDEC depuis quelque temps, celui de création d’une Agence nationale de gestion intégrée des espaces frontaliers (ANGIEF) qui, croit-il dur comme fer, « avec des attributions et une autonomie larges, peut amener à corriger les dysfonctionnements que nous avons constatés en utilisant l’aspect culture », prenant exemples sur ces structures existantes au Bénin, au Mali, entre autres pays. « Ces zones bénéficieront de projets qui vont accompagner les communautés à se développer », relève-t-il.

 

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