Le projet de désengorgement des voies publiques devrait démarrer le mercredi15 février prochain. Le 7 février dernier, lors d’une réunion avec les maires des communes du Grand Lomé, le ministre d’Etat Payadowa Boukpessi s’est montré intransigeant, maintenant le délai du 15 février. Mais le hic, la population n’est pas suffisamment sensibilisée sur cette opération et le délai semble un peu court.
Ce vendredi à la mairie du Golfe 4, le sujet était au menu d’une réunion organisée à l’intention des différents leaders communautaires de la commune dont les chefs traditionnels et responsables de Comités de développement des quartiers (CDQ). Réunion au cours de laquelle le Maire Jean-Pierre et ses adjoints ont informé et sensibilisé davantage ces derniers sur les contours de l’exécution de cette opération. Même s’ils adhèrent totalement à cette opération, les responsables municipaux trouvent également que le délai donné par l’autorité est trop court pour permettre à la population de se conformer.
« Nous trouvons le délai du 15 février un peu court et nous avions émis une opposition. Seulement, l’autorité n’a pas pris cela en compte. Je tiens à préciser que le désengorgement des voies fait partie des projets de notre mairie. Et nous avons retenu au cours de nos sessions dernières que cette année 2023 y sera consacrée. Donc on n’est pas surpris par la mesure gouvernementale ; au contraire, on est favorable. Seulement pour nous, le délai est un peu court. Mais le gouvernement maintient sa position. Et c’est la raison pour laquelle nous avons tenu à informer nos partenaires, notamment les chefs des quartiers, les membres des CDQ, le commissariat central et le CB de la ville de Lomé pour qu’ensemble, nous puissions réfléchir à la meilleure façon de mettre en œuvre cette mesure. Je sais que c’est une mesure difficile. J’aurais procédé autrement, mais je ne suis pas le gouvernement. J’aurais aimé qu’on donne un délai plus long pour permettre aux gens de prendre des dispositions », a indiqué Jean-Pierre Fabre.
Au cours de la réunion, des propositions ont été faites pour le bon déroulement de l’opération. La mairie a ainsi prévu la mise en place d’une « cellule de gestion de l’opération de désengorgement des voies publiques dans la commune Golfe 4 ». Composée des chefs de quartiers, des membres de comités de développement des quartiers (CDQ), de la police, de la gendarmerie et d’autres leaders de la commune, elle tiendra sa première réunion le lundi 13 février prochain. « La cellule aura pour mission de réfléchir pour que cette opération se déroule dans les bonnes conditions. Elle va accentuer la sensibilisation pendant au moins une semaine », a indiqué le maire.
Dans cette affaire de désengorgement des emprises des voies publiques dans le Grand Lomé, le gouvernement se montre ferme. Lors de la réunion du 7 février dernier, le ministre Boukpessi a déclaré que la phase de sensibilisation est terminée et qu’à partir du 15 au 23 février, ce sera celle de la mise en demeure et à compter du 24 février, c’est avec des bulldozers que les occupants illégaux des espaces publics seront sommés de déguerpir.
L’opération de désencombrement ne concerne que (pour le moment) les voies publiques bitumées. Dans certaines communes comme le Golfe 4, des dispositions sont déjà prises dans les marchés pour accueillir ces commerces.
