Ils sont cinq cent quatre-vingts (580) acteurs de développement communaux à être formés sur les droits humains par l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO), entre juillet et novembre 2021. Provenant de toutes les préfectures et régions du Togo, les participants dont des responsables communaux et leaders d’opinion et associatifs, ont été outillés sur les valeurs, principes et mécanismes de protection des droits humains, ainsi que sur la documentation des violations desdits droits dans les communautés.
« Nous avons constaté un manque de ressources humaines en termes de droits de l’Homme », a laissé entendre Kao Atcholi, le Président de l’ASVITTO, au cours d’une conférence de presse bilan de cette tournée nationale de formation organisée samedi à l’Hôtel Astorya à Lomé, comme pour motiver cette formation. Initiative visant, à l’en croire, à « accompagner la politique gouvernementale de décentralisation (…) en formant les nouveaux dirigeants locaux sur les valeurs et principes des droits humains, histoire de les amener à intégrer les droits de l’Homme dans leur gouvernance locale » et qui aura permis de « donner aux acteurs de développement communaux des instruments sur les droits de l’Homme».
A l’appui de ces séances de formation, l’ASVITTO a également organisé des émissions radios sur les droits humains. Cette conférence de presse dite conclusive était l’occasion pour l’organisation de la société civile d’exprimer ses gratitudes au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères pour son appui financier à ce projet à travers l’Ambassade d’Allemagne, ainsi que pour tous les soutiens que l’Allemagne apporte au Togo pour l’éclosion d’un véritable Etat de droit et le respect des droits humains, de même que pour la réussite du programme de décentralisation au Togo.
Dans la perspective de capitalisation des acquis et eu égard aux insuffisances relevées, l’ASVITTO formule des recommandations aux autorités togolaises à savoir, multiplier les occasions et cadres de formation sur les droits humains à l’endroit des populations, intégrer les droits humains dans les politiques nationales et locales et veiller à leur respect, aider à la mise en œuvre des bureaux du citoyen dans les communes ou, à défaut, de tout mécanisme pouvant permettre aux citoyens d’être véritablement informés et participer aux prises de décisions dans leurs localités.
La tenue effective de ces séances de formation n’a pas été de tout repos pour les responsables de l’ASVITTO. Ils ont été confrontés à certaines difficultés, notamment l’hostilité de certaines locales dont des préfets et maires. Cette conférence de presse était l’occasion de partager quelques-unes avec l’opinion.
Participer à la protection de la dignité de l’être humain en œuvrant activement au respect des règles de droits de l’Homme, de l’Etat de droit et de la démocratie, telle la vision de l’ASVITTO, qui s’est donné pour mission d’apporter des assistances judiciaires et sociales aux prisonniers, accompagner les victimes de torture et obtenir réparation, former et outiller les défenseurs des droits de l’Homme. Et elle procède par monitoring, plaidoyer et formation.