Mise en œuvre durant deux ans dans trois pays à savoir, le Bénin, le Burkina Faso et le Togo, à la suite de la réussite de la première, la seconde phase du projet TonFuturTonClimat (TFTC 2) est arrivée à terme en avril dernier. Les acteurs et bénéficiaires passent au bilan à Lomé au Togo. Les travaux qui devront durer trois jours, ont été lancés ce mardi à l’Hôtel Concorde.
« Nous sommes ici à Lomé, avec l’ensemble des acteurs de mise en œuvre de ce projet, pour faire le bilan de ce qu’on a pu faire pendant deux ans, ce qu’on a pu obtenir en termes de résultats positifs comme négatifs, tirer des leçons de la mise en œuvre et partant, savoir ce qu’il y a lieu de consolider, améliorer dans le cadre d’une troisième phase, pourquoi pas, mais également envisager une mise à l’échelle de cette initiative au niveau régional et pourquoi pas international », a confié Armand Houanye, Secrétaire Exécutif du Partenariat mondial de l’eau en Afrique de l’ouest.
Parlant justement de résultats obtenus, les partenaires sont visiblement satisfaits, à s’en tenir aux propos de Mme Laurie Fourneaux, chargée de projet au Secrétariat international de l’eau. « Nous sommes absolument satisfaits du bilan. C’est un projet qui a su démontrer la plus-value de mettre ensemble différents acteurs avec des capacités différentes, des connaissances différentes, des compétences différentes. C’est un projet qui prouve que quand on se met ensemble, on peut faire bouger des montages. Les résultats sont probants et on est très satisfaits », a-t-elle indiqué.
Renforcer les capacités des associations et outiller les jeunes (18 à 35 ans) à devenir des promoteurs d’idées novatrices pour répondre durablement aux enjeux liés aux changements climatiques et soutenir le développement économique local à travers la mise en œuvre d’une action concrète sur un site identifié dans chaque pays, tel est l’objectif du TFTC 2.
Il est basé sur la mise en œuvre de trois (3) initiatives nationales dont le projet de « Mobilisation des associations de jeunes pour une meilleure gestion des ressources en eau du micro-bassin de Tchoutchoubou dans le bassin de la Pendjari » au Bénin, celui de « Promotion de bonnes pratiques en matière de gestion durable des terres, d’adaptation aux changements climatiques et de conservation de la diversité biologique dans la commune rurale de Komki Ipala » au Burkina Faso et enfin le projet d’« Appui des jeunes pour une transition vers une agriculture durable à travers des pratiques agroécologiques dans les communes du Grand Kloto » au Togo.
TFTC 2 aura permis de renforcer les capacités de plus de 530 jeunes (filles et garçons) dans les trois pays bénéficiaires dans différents domaines d’activités socio-économiques dont la fabrication de compost, la réalisation de foyers améliorés, la mise en place de pépinières, l’application de techniques agricoles écologiques, la protection de l’environnement, l’aménagement et la restauration de sols dégradés, la protection de sols et des berges, la bonne structuration d’une association, la bonne tenue de documents comptables, l’élaboration de petits projets, la commercialisations de produits agricoles notamment, mais aussi de donner de la visibilité et de la voix aux associations de jeunes auprès des autorités locales d’une part ; et de faciliter leur implication dans les cercles de prise de décisions en matière de gestion des problèmes liés à l’eau et des impacts des changements climatiques au niveau local d’autre part.
Au Togo, 50 jeunes ont été formés à la fabrication des engrais organiques, 422 écoliers sur les pratiques agroécologiques et 2 jardins scolaires installés dans les EPP catholiques de Tove-Agbessia dans le Kloto 1 et Tsiko dans le Kpele 1, 25 hectares de terrain reboisés de 10 000 plants dont 2 ha de forêts scolaires (CEG Kpodji) et 23 ha de forêts communautaires, 4 emplois directs et 20 indirects créés à travers la mise en place d’un centre de production de compost dans la commune de Kpele…
Faire des jeunes des acteurs clés pour la sécurité en eau et la résilience climatique au niveau local, telle est l’ambition de TonFuturTonClimat, financé, entre autres partenaires, par le gouvernement du Québec.