Les « LONATOphiles » (adeptes des jeux de hasard de la LONATO) comprendront mieux, les organisateurs de matchs de football aussi. L’élection présidentielle du 22 février prochain sera un cas d’école sur le plan politique. Tout est joué à l’avance.
Pessimisme ? Logique, quand la CENI est colonisée par les béni-oui-oui du plus « Faure » des candidats, la Cour constitutionnelle est conquise par des lèche-bottes…Même les machines ont pris la couleur bleu turquoise.
Les votes de la diaspora qui pouvaient sauver un tant soit peu l’opposition, n’atteindront même pas ceux d’un village de pêcheurs, à peine 348 électeurs recensés sur les plus de deux millions de Togolais vivant à l’extérieur. Le pouvoir n’est pas fou, il ne voudrait pas se faire hara-kiri.
A côté, et même si la candidature unique n’est pas une garantie tout risque, l’opposition arrange bien les affaires du « champion », avec les candidatures plurielles dont certaines ne valent vraiment pas la peine. L’émiettement des voix est assuré à 1000 %.
Le pouvoir financier et l’achat des consciences, il faudra composer avec. L’électeur togolais étant comme un môme qu’on peut apprivoiser rien qu’avec une friandise, c’est un titan de gadgets aux couleurs du parti de la minorité et de son « champion » qui ont été confectionnés, même les plus cocasses, pour les besoins de la cause et qui n’attendent que l’ouverture de la campagne électorale pour être distribués.
Même si grâce à un alignement parfait des planètes, un opposant sortait vainqueur des urnes, il devra être béni des dieux pour se faire proclamer par les missi dominici du pouvoir qui trustent les institutions électorales. Et ce sont plusieurs filtres.
Passé ces obstacles, il y a le dernier et non des moindres, la soldatesque, prête à imposer les résultats « façon façon », à coups de baïonnette. La répétition générale semble avoir même débuté depuis un moment avec les « cobayes » de l’heure, les militants du « bindjé gué bindjé » en qui le régime voit la source du réchauffement climatique planétaire, de l’échec de la procédure de destitution de Donald Trump, les agents vecteurs du coronavirus, bref tous les péchés du monde…
La beauté d’une élection, c’est peut-être l’indécision sur l’issue, en termes de résultats. Mais dans le cas d’espèce, le seul suspense, c’est qu’il n’y a pas de suspense. Le vainqueur est connu avant même le vote. Et c’est…