Halte aux spécialistes de la lecture diagonale des titres et des conclusions hâtives et qui verraient en cette titraille un désir de voir des officiels malades. Loin de nous cette idée. Et puis, qu’est-ce que cela nous rapporterait ?
Enfin un officiel malade au Togo, disions-nous ! On parle évidemment du coronavirus et du ministre des Enseignements primaire et secondaires Affoh Atcha-Dedji.
Enfin un ministre malade au Togo !, devrions-nous dire. Un événement en fait par rapport à un mythe cultivé et développé au 228 : une autorité ne tombe jamais malade. Tout est parti du cas du « Baobab ».
Ah oui, la légende/le mythe nous a enseigné que le « Vieux » n’est jamais tombé malade de toute sa jeunesse. Robuste comme dix Tarzans réunis, il terrassait ses congénères au cours des Evala en les soulevant avec un seul doigt ou rien qu’en les zieutant…
Au cours de son court règne de trente-huit (38) ans seulement (sic), il n’est jamais tombé malade. En tout cas, il n’a jamais été annoncé tel. La seule fois qu’il l’a été, c’est son décès qui a été annoncé à la population le 5 février 2005.
Revenant au cas Affoh Atcha-Dedji, on a presqu’envie de demander : Monsieur le ministre ne sait-il pas qu’une autorité ne tombe jamais malade au Togo ? Qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête de déclarer sa maladie ? Dieu sait que même dans le sérail, certains doivent lui en faire le procès aussi.
A propos, Affoh Atcha-Dedji est-il vraiment seul parmi les « autorités » à avoir chopé le virus ? Qu’ils sont nombreux, « ces gens d’en haut d’en haut », pour reprendre Mamane, que l’opinion a imaginés/déclarés positifs au coronavirus ! Ou plutôt voulus malades jusqu’à des niveaux insoupçonnés – suivez juste les regards…
Pour être sérieux, disons plutôt bravo au ministre pour avoir déclaré publiquement sa maladie au coronavirus. Une maladie qui entraîne la stigmatisation autant que le VIH et autres pathologies. L’histoire le retiendra comme le premier et peut-être seul officiel à être tombé malade une fois au Togo…