« C’est le moment de dire que l’équipe nationale (du Togo, Ndlr), c’est fini pour moi (…) C’est une décision que j’ai prise après en avoir parlé avec la ministre des Sports (du Togo, Dr Bessi Lidi-Kama, Ndlr». Ces mots sont de Claude Le Roy. Il les prononçait ce lundi 12 avril, au cours de l’émission « Talents d’Afrique » sur la chaine cryptée Canal +. Ces propos sont donc une confirmation et une officialisation de la démission du sélectionneur français de la tête des Eperviers. Dans la foulée, c’est un communiqué du Team Manager des Eperviers, Pawinam Batema daté du mercredi 7 avril dernier publié sur les réseaux qui confirme cette démission (Lire ci-après : ).
Ouf, devrait-on s’écrier au sein du public sportif togolais. Mais il faut avouer que ce n’est pas trop tôt. Cette démission (de soi ou par ses employeurs) était attendue avec impatience par les supporters des Eperviers. C’était du bon sens car les résultats ne suivaient pas. Recruté en 2016 pour révolutionner la sélection nationale, Claude Le Roy aura brillé par la vacuité des résultats. En trente-cinq (35) matchs à la tête de la sélection du Togo, il aura engrangé seulement douze (12) victoires – et contre quelles équipes encore ?! – contre quatorze (14) défaites et neuf (09) nuls. Mais le sélectionneur français tenait les câbles, grâce à ses relations supposées ou réelles avec le sommet – suivez les regards – et leur collait aux basques, tel un boulet.
Cette annonce sur une chaine d’audience mondiale et aussi suivie que Canal + par le concerné lui-même tenant lieu d’officialisation tacite de sa démission – en attendant celle de la Fédération togolaise de football (FTF) ou du ministère des Sports et des Loisirs – constitue une véritable délivrance pour les Togolais qui avaient du mal à supporter le sélectionneur breton, à cause de la pauvreté de ses performances. Même les politiques y sont allés de leur réclamation de sa démission, mais rien n’y fit. Avec la bonne nouvelle de sa démission, on est bien tenté d’emprunter cette litote à Corneille pour dire à Claude Le Roy : Va, je ne tais point. En fait, ça dépend ! En tout cas, au revoir et à la prochaine !