L’explosion, le 4 août dernier au port de Beyrouth au Liban, de deux entrepôts contenant des produits dangereux (2750 tonnes de nitrate d’ammonium) ayant fait une centaine de morts et au moins cinq mille blessés et ses dégâts énormes semblent instruire au Togo. Apprendre du malheur des autres, c’est dans cet état d’esprit que se trouvent les autorités maritimes qui veulent sécuriser les installations au Port autonome de Lomé.
Une tournée d’inspection et de contrôle des entrepôts et espaces de stockage de marchandises dangereuses est justement organisée depuis le lundi 14 septembre, et ce jusqu’au 6 octobre prochain. C’est à l’initiative de la ministre des Infrastructures et des Transports, Mme Zouréhatou KASSAH-TRAORE, interpellée par les événements catastrophiques de Beyrouth. Dans les rangs des autorités maritimes et portuaires, on veut anticiper sur ce genre d’événement par des moyens de contrôle adéquats et des mesures préventives nécessaires à la sécurité des installations portuaires du pays, redoubler de vigilance dans le transport, la manutention et le stockage des marchandises dangereuses au PAL.
Identifier les entrepôts et installations servant de stockage des marchandises dangereuses ; collecter les informations sur ces marchandises dangereuses et les agents chargés de leur sécurisation ; s’assurer de l’état de conditionnement et d’entreposage desdites marchandises, faire des recommandations pour leurs transport, manutention, entreposage en République togolaise. Tels sont les objectifs de cette tournée assurée par une commission ad hoc mise en place et composée d’experts.
Par marchandise dangereuse, on désigne toute matière ou tout objet contenant des matières qui, de par leur nature, leurs propriétés ou état, sont susceptibles de représenter, dans le cadre de leur transport, un danger pour la sécurité et l’ordre publics, en particulier pour la société, les biens collectifs majeurs, la vie et la santé des personnes et animaux et d’autres biens.
Créée par arrêté N° 024/MIT/CAB/SG du 02 septembre 2020 de la ministre des Infrastructures et des Transports, cette commission ad hoc est conduite par le Directeur des affaires maritimes (DAM) et composée des représentants de la Marine nationale (MN), de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues et du blanchiment (OCRTIDB), de l’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques (ANIAC), de la Direction de l’environnement (DE), de la Préfecture maritime (PREMAR) et du Port autonome de Lomé (PAL), nommés par arrêté N° 025/MIT/CAB/SG du 02 septembre 2020.