La décision de la junte militaire, depuis ce lundi 31 janvier, d’expulser du territoire malien l’ambassadeur français Joël Meyer, en réaction aux propos du ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian, suscite des réactions de colère dans le sérail politique français.
Du candidat à la présidentielle Eric Zemmour à la patronne de l’extrême droite Marine Le Pen en passant par le chef de la France Insoumise Jean-Luc Melenchon, on peste contre cette décision ressentie même par certains comme de l’ingratitude des dirigeants maliens par rapport aux sacrifices consentis par la France dans la lutte contre le djihadisme au Mali. En témoignent les tweets de courroux (lire la compil ci-dessous).
Les observateurs avisés redoutent une rupture entre Paris et Bamako, un point de non-retour et des représailles de la part de la France d’Emmanuel Macron. Certaines voix suggèrent même l’expulsion manu militari des Maliens clandestins vivant sur le territoire français – Dieu sait qu’ils sont nombreux. Pour des politiques, c’est l’occasion de redéfinir les relations entre la France et l’Afrique.
Au Mali et dans l’opinion africaine en général, ce courroux des Français fait marrer. Ici, sans penser aux conséquences de ce culot – sic – d’Assimi Goïta et les siens, on jubile et voit même en cette décision une revanche de toute l’Afrique sur une France haïe, à tort ou à raison, pour les agissements de ses régimes successifs. Mais des représailles, il y en aura certainement et seuls le Mali et les Maliens devront les supporter.