Le lundi 27 janvier 2020, la Cour constitutionnelle rejetait ses requêtes dont il la saisissait six (06) jours plus tôt pour invalidation de la candidature de Faure Gnassingbé et récusation de deux membres élus au sein de l’institution, notamment Amados Djoko et le Président Aboudou Assouma. Mais Jean-Pierre Fabre ne compte pas abdiquer. Le Président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et candidat à l’élection présidentielle du 22 février prochain veut porter l’affaire devant les juridictions internationales.
« Comme annoncé, au cours de la conférence de presse du 21 janvier 2020, Jean-Pierre FABRE porte ses griefs devant les juridictions internationales. Celles-ci auront à se prononcer sur les libertés que s’autorisent les juridictions togolaises dans l’application des instruments internationaux en matière de droits humains, de démocratie, d’élection et de bonne gouvernance, ratifiés par la République du Togo », informe un communiqué daté du 28 janvier signé de la Vice-présidente Mme Isabelle Ameganvi. Ainsi Fabre entend saisir une juridiction internationale – le nom n’est pas encore précisé – pour s’entendre dire le droit, convaincu de la justesse de sa requête fondée sur des dispositions bien indiquées.
Faut-il le rappeler, le Secrétaire nationale chargé à la communication de l’ANC, Éric Dupuy indiquait, suite au rejet des deux requêtes, qu’avant de déposer le recours devant la Cour constitutionnelle le 20 janvier, l’ANC et son candidat ont consulté des constitutionnalistes internationaux. « Avant de saisir la Cour Constitutionnelle du Togo, nous avons consulté pendant 7 mois à Paris, plusieurs constitutionnalistes européens, nous avons fait des séances de travail avec eux, nous avons consulté plusieurs constitutionnalistes africains, nous avons consulté plusieurs cabinets d’avocats avant de prendre cette décision », informait-il.
Mais le hic, à quelques jours seulement du premier tour de l’élection présidentielle fixé au 22 février et du démarrage de la campagne électorale le vendredi 6 février à zéro heure, le commun des Togolais se demande si ce n’est pas trop tard.