Un forum national sur les faux médicaments se tient ce vendredi dans la salle VIP du restaurant universitaire de Lomé. Initiative de l’Association togolaise des consommateurs (ATC), l’événement vise à échanger sur la problématique et explorer des pistes de solutions pour endiguer le trafic des produits illicites nuisibles à la santé.
« Le phénomène des faux médicaments prend de l’ampleur dans notre pays. Selon les sources officielles, au premier trimestre 2018, environ 85 tonnes de faux médicaments ont été saisis. Donc il y a question de réveiller les consciences, sensibiliser les consommateurs, mener des plaidoyers auprès des autorités, des parlementaires pour que des actions soient entreprises en vue d’éradiquer le phénomène », a déclaré Fridolin Adonsou, le chargé des affaires juridiques de l’ATC.
Les faux médicaments constituent un véritable problème de santé, a relevé Solim Aleka, représentant le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, au lancement des travaux.
Comment assurer une meilleure traçabilité, comment faire pour protéger les consommateurs, comment faire pour préserver les droits des consommateurs en matière de médicaments…Voilà autant de pistes que devront explorer les réflexions au cours de ce forum.
A en croire les informations partagées relayant un rapport mondial, plus de 40 % des médicaments testés au monde ne répondent pas aux normes, en d’autres termes, sont faux. Les pays de l’Asie, notamment la Chine, le Pérou et l’Ouzbékistan seraient les lieux privilégiés de fabrication et de provenance des produits contrefaits qui inondent le continent africain et le Togo.
Le forum se veut une occasion d’échanges d’informations, de partage d’expériences et d’incubation d’idées novatrices et de plaidoyers en vue de la réduction du fléau. Il s’inscrit dans le projet de sensibilisation et de lutte contre le trafic de faux médicaments initié et lancé par l’ATC le mardi 13 octobre dernier. Au registre de ce projet dont la mise en œuvre est censée durer trois (03) mois, est attendue une séance de sensibilisation des acteurs de ce commerce illicite dans les marchés et des populations en général sur le phénomène.
L’objectif de l’ATC, indiquent ses responsables, c’est de faire en sorte que le consommateur, en allant acheter du médicament, achète vraiment du médicament et non du poison.