Comme annoncé, la grève de 72 heures est effective à la COOPEC Solidarité dès ce lundi. Un tour sur les lieux à Atikoumé permet de le constater. Et le mouvement affecte les clients qui expriment leur désolation.
« Ils ne travaillent pas ? », « Il y a quoi ? », « C’est encore un problème de connexion ?», voilà un échantillon de phrases entendues de la part des clients ce lundi, devant l’attroupement dans la salle où certains, les premiers arrivés, étaient assis sur des chaises plastiques, et la fermeture des guichets. Et ce sont généralement ceux qui n’étaient pas au courant du débrayage du personnel.
« Ils font grève comment ? Ce n’est pas normal ! Nous on cotise et ont leur paie et ils nous font ça ?», peste un client. Et un autre, qui a son salaire domicilié à la FUCEC renchérit : « C’est la fin du mois et nous, on doit toucher nos salaires pour s’occuper de nos familles ». Un retraité aussi se désole : « Nos 10 F de pension-là aussi, on doit encore subir ça ? ».
Dans le cadre de ce débrayage, la Direction Générale de la FUCEC Togo, à travers un communiqué daté du 7 mars et signé de son Directeur Général Yawo Amaglo, a tenu à « rassurer les membres, clients et usagers que cette situation n’est liée en aucune façon à un problème de trésorerie et que leurs épargnes sont en sécurité » et surtout annoncé que « toutes les dispositions sont prises pour assurer les opérations de dépôt et de retrait aux guichets de la COOPEC Solidarité à partir du lundi 9 mars 2020. Tous les services habituels sont normalement fournis dans les autres agences de la FUCEC Togo sur toute l’étendue du territoire national ».
Mais la situation ce matin dans les locaux de la COOPEC Solidarité n’est pas rose. Les désagréments vécus par les membres, clients et/ou usagers sont nombreux. Ce sont à peine trois (03) guichets qui ont ouvert sur la dizaine, ce après presque deux (02) heures d’attente au-delà de 7 heures, l’heure d’ouverture habituelle. D’un côté les clients qui doivent faire des dépôts, de l’autre les retraits et le dernier les salariés et retraités venus toucher leurs pensions. On parle de « services minimums » et la situation devrait rester telle jusqu’à la fin de la grève qui, rappelons-le, est censée durer trois (03) jours.
Le personnel de la COOPEC Solidarité, nous revient-on, est en assemblée générale ce matin et des décisions devraient en sortir.