Il est aujourd’hui à la tête d’un mouvement de la société civile, La Patrie d’Abord, pour, dit-il, orienter la lutte autrement et redonner espoir au peuple togolais. Mais il ne se dédouane pas pour autant de l’échec collectif manifeste de la lutte pour la démocratie et l’alternance au Togo, des erreurs commises par la classe politique au cours du long processus. Surtout qu’il est beaucoup plus connu comme acteur politique. Lui, c’est Gérald Adodo Akoumey, ex-militant de plusieurs formations politiques dont la plus récente est Les Démocrates de Nicodème Habia dont il était le Secrétaire Général et porte-parole.
« Si nous voulons redonner espoir au peuple togolais, il faudra que nous asseyons nos actions sur la vérité. En toute conscience et en toute responsabilité, je puis vous dire qu’à un moment donné de la lutte pour la démocratie au Togo, nous avons manqué de sincérité, d’honnêteté, ce qui doit nous permettre quand même d’atteindre l’objectif », a-t-il déclaré sur les ondes de Nana FM au cours de l’émission débat de ce mercredi placée sur le thème : « Quels objectifs doit viser la lutte des opposants dans le contexte politique actuel ? ».
« Nous devons avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître certaines tares (…) Il est temps qu’on se remette en cause (…) reconnaissance nos erreurs et présente des excuses à ce peuple qu’on a dupé pendant longtemps », a relevé le Coordonnateur Général du Mouvement La Patrie d’Abord. Autocritique (de l’opposition) ça s’appelle.
«Le nœud du problème au Togo, c’est que nous ne focalisons pas nos objectifs sur l’essentiel. L’essentiel, c’est d’abord faire du Togo un Etat où règnent la démocratie et le pain. Mais si nous nous enfermons dans nos petits calculs, nous ne toucherons pas l’objectif premier, faire du Togo l’or de l’humanité (…) », a avoué Gérald Akoumey, et d’indiquer la voie à suivre : « Il faudrait mettre au cœur de notre action le Togo, l’intérêt collectif (…) Il faut associer les populations (…) faire table rase de ce qui s’est passé, aller dans la vérité ».