Il est initié et mis en œuvre, depuis quelque temps, par la mairie du Golfe 4, des travaux d’extension et de réhabilitation du réseau d’éclairage public dans vingt-trois (23) des vingt-huit (28) quartiers de la commune. Mardi, le maire Jean-Pierre Fabre, à la tête d’une délégation composée, entre autres, des responsables des services techniques, a fait le suivi des travaux. Cette tournée l’a conduit respectivement à Tokoin Ouest, Kodomé et Dogbevou, des quartiers ayant bénéficié du projet.
« Nous sommes heureux d’engager ces travaux parce que plusieurs quartiers vont sortir peut-être du problème d’insécurité. Parce que là où il y a l’obscurité, il y a l’insécurité (…) A certains endroits, les brigands et autres voleurs font la loi. Nous avons alors décidé de faire en sorte que certaines rues soient éclairées », a confié Jean-Pierre Fabre à l’issue de cette visite de terrain organisée pour suivre personnellement les travaux.
Cette visite de terrain, qui s’inscrit dans le cadre du suivi des travaux enclenché en réalité par le maire du Golfe 4 depuis trois semaines environ, a permis dans ces trois quartiers où il s’est rendu mardi, de constater personnellement que les lampadaires sont posés sur des poteaux, et par endroits les compteurs en plus. Une initiative qui remplit de joie les bénéficiaires.
« C’est une première dans l’histoire de Dogbéavou. Depuis, c’est un quartier qui est abandonné, qui n’a jamais bénéficié d’infrastructures modernes dignes de ce nom. Alors quand on vient nous dire aujourd’hui qu’il y a électrification à Dogbéavou, je ne ferai que dire merci (…) Dogbeavou ne sera plus un quartier toujours sombre. Nous avons tous contribué pour payer les taxes de l’électrification, mais jamais à Dogbeavou on n’a eu cette électricité », a indiqué Togbui Adjanon II, chef quartier Dogbe, évoquant le calvaire (sic) que constitue l’absence d’éclairage public dans son quartier : « Cela englobe plusieurs maux. Il y a l’existence de ghetto, les vols et un peu de tous les maux (…) Tout le monde s’occupait de son domicile avec son électricité privée. Aujourd’hui, c’est une grande joie (d’avoir l’éclairage public), beaucoup de choses vont changer ».
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet d’extension et de réhabilitation du réseau d’éclairage public initié et exécuté par la mairie du Golfe 4. D’un coût de 270 776 706 FCFA, ce projet est fait d’un volet extension de l’éclairage public prenant une bonne vingtaine de quartiers dont Aguiarkome, Biosse, Lom-Nava, Octaviano Netime, Kodjoviakope, Bassadji, Nyekonakpoè, entre autres, puis d’un autre réhabilitation concernant les rues Comfort Ernestine Adzrevor Wilson, Namoro Kramoko, avenues Adjololo, Diusburg, rue du Commerce, avenues Fio Apeto II Henri Koffi, du 27 avril (Troncon CAP Casablanca-Todman), Boulevard de la République (Tronçon frontière-jonction rue Apetovia Kodjovia de Souza), rue de l’Hopital…
Ce sont au total mille cent soixante-dix-huit (1178) lampadaires qui devraient être installés, à raison de neuf cent soixante-trois (963) au crédit de l’extension et deux cent quinze (215) pour la réhabilitation. La fin des travaux est annoncée au terme de ce mois de décembre avec la mise en marche des compteurs et de la lumière sur les poteaux.
Au cours de cette visite de terrain, des habitants ont exprimé d’autres doléances, comme l’assainissement, l’adduction d’eau ou encore le problème des inondations. Tout en reconnaissant la légitimité de ces doléances, le maire du Golfe 4 a déploré la faiblesse des moyens des communes pour régler ces genres de questions. « Dans un pays où chaque année il y a des problèmes d’inondation, il faut engager de grands travaux pour sortir les quartiers victimes de cette situation (…) Ce sont des travaux qui nécessitent des fonds considérables qui sont peut-être au-delà des possibilités des communes. Donc ça relève des compétences des autorités nationales (…) Nous, nous faisons ce qui est dans la limite de nos moyens », a-t-il répondu.