Le harcèlement sexuel et les violences sont monnaie courante dans les milieux hospitalier et universitaire. Depuis quelque temps, les langues se délient. Au niveau du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), on a décidé de combattre ces fléaux. L’une des stratégies, c’est d’encourager les victimes à parler et elles le font de plus en plus. Mais elles sont l’objet de menaces et d’intimidations de la part de leurs bourreaux (sic).
« Avant même qu’on ne parle de ça, il est clair qu’il y a beaucoup de menaces, d’intimidations, même pour que les gens n’aient pas le courage de venir parler. Mais une fois que les gens franchissent le pas, parlent et qu’on a fait maintenant un travail pour porter au dehors l’information, c’est que nous nous engageons aussi à les protéger », a indiqué Dr Gilbert Tsolenyanu, au cours d’une conférence de presse tenue mardi dernier par l’organisation syndicale sur la campagne engagée en vue de lutter contre ces fléaux, dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme célébrée le 8 mars dernier.
« D’ailleurs je crois qu’aujourd’hui, personne n’a intérêt à vouloir jouer au Rambo en continuant par menacer ou bien intimider ces victimes-là. A un moment donné, si le vase déborde, les gens-là en auront pour leurs menaces aussi (…) On va même jusqu’à leur dire qu’on ne peut pas les croire », ajoute le Secrétaire Général du SYNPHOT qui a engagé une guerre contre ces fléaux qui, à l’en croire, ne touchent pas que les jeunes filles, mais également des femmes au foyer. « Il y a eu des femmes mariées qui se sont plaintes aussi », a-t-il relevé.
Ces harcèlements sexuels, nous est-il revenu, se passent dans différents contextes. « Il y a les contextes de garde, des contextes journaliers où peut-être que vous êtes invitée à aller faire un compte rendu d’une activité ou d’une surveillance (…) Il y a des fois des attouchements, même des fois des questions, des paroles déplacées où il y a même de l’insistance (…) Au niveau universitaire, à la Fac ou dans les écoles paramédicales, il y a ces genres de choses qui se passent où les étudiantes nous font cas des harcèlements d’une insistance de ces personnes-là (…) Pour certains témoignages, certaines (victimes) ont fait cas de harcèlement jusqu’à domicile », a déploré le premier responsable du SYNPHOT.