A l’audience du mercredi 28 octobre dans l’affaire dite « Pétrolegate », il fait partie des deux magistrats qui auront écœuré plus d’un par leur volonté de tordre le cou à la manifestation de la vérité et leur parti pris ostentatoire pour Fabrice Adjakly. Lui, c’est Talaka Mawama, qui représentait à cette audience le ministère public. Avec le juge Clément Gnon, il formait un duo d’enfer qui a fait couler des hectolitres de bile à des gens dans la salle. Les deux torturaient presque l’assistance par leurs positions et propos, en tout cas ils auront fait monter la tension artérielle chez nombre de personnes.
« Monsieur Talaka Mawama, magistrat du premier grade, deuxième groupe, troisième échelon, précédemment deuxième substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Lomé est nommé Directeur de cabinet du Garde des sceaux, ministre de la Justice et de la Législation ». Ils étaient très peu à connaitre son identité pour se rendre compte que c’est leur « tortureur » – excusez ce barbarisme – du jour qui était promu en conseil des ministres. Mais il s’agit bien de lui.
Eh bien, pendant que le représentant du ministère public à l’audience de mercredi s’employait à tordre le cou à la justice dans une affaire non privée, mais de détournement de fonds publics et donc d’intérêt national, l’autorité (sic) prenait un décret pour le promouvoir. Talaka Mawama est-il promu pour service rendu dans ce procès ?
Pas sûr qu’on ait une réponse à cette interrogation. Mais une chose est certaine, dans la mémoire collective des Togolais qui ont assisté au procès mercredi, le Procureur a laissé l’image d’un négationniste et braconnier de la justice. Talaka Mawama a balayé du revers de la main le rapport d’audit diligenté par le gouvernement, certainement sur instruction personnelle de…lui-même, ayant confirmé les faits de détournement et formulé des recommandations fortes selon les indiscrétions, allant jusqu’à darder qu’« il faut que les pièces aient été antérieures à la publication » pour être donc recevables comme preuves.
Cette promotion du Procureur comme Directeur de cabinet du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation relève presque de l’insolite et choque. Ca fait marrer certains qui pensent qu’à cette allure, le Juge Clément Gnon pourrait bien se faire nommer directement ministre un de ces quatre matins avec son verdict attendu le mercredi 4 novembre prochain…