La société civile togolaise veut une meilleure interaction entre l’Assemblée nationale et les populations et entend y contribuer. Une vingtaine d’acteurs membres du réseau national Parlement ouvert au Togo sur l’interaction entre la représentation nationale et les organisations de surveillance parlementaire se sont regroupés en un atelier ce mardi au siège de l’OCDI à Lomé aux fins de renforcer leurs capacités en la matière. Initiative du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), en collaboration du réseau régional Parliamentary network Africa (PNAfrica) et l’appui financier du National endowment of democracy (NED).
Cet atelier, le second du genre dans cette dynamique de réseautage, s’adosse en fait à une enquête réalisée en juin-juillet 2022 par PNAfrica intitulée « L’index du Parlement » dont les résultats ne sont pas fameux pour le Togo. « Les résultats ne sont pas assez satisfaisants pour le Togo», souligne Justin Badjaliwa, Coordonnateur du Réseau national Parlement ouvert des organisations de la société civile et du Programme régional Afrique au CACIT, représentant à cette rencontre le Directeur Exécutif Ghislain Nyaku.
Justin Badjaliwa
A l’en croire, sur treize (13) pays de l’Afrique de l’ouest concernés par l’étude, le Togo est classé 11e. Un rang peu honorable, même si des éléments satisfaisants ont été aussi relevés, comme aux niveaux de la règlementation, de l’interaction du Parlement avec les autres institutions de la République…«Sur les questions liées à la participation civique, il n’y a pas de bonnes notes. L’enquête révèle qu’il y a des efforts à fournir sur les questions liées à la transparence, à la participation civile et aussi à la question de la responsabilité (…) C’est au regard de ces déficits que la société civile s’emploie à faire de son mieux pour mieux interagir avec le Parlement et un certain nombre d’éléments», indique Justin Badjaliwa, rappelant les vertus d’une interaction Parlement-citoyens : plus d’information de la population sur le travail de l’Assemblée nationale, rapprochement du Parlement des populations, plus de transparence, de bonne gouvernance, de responsabilité…
Renforcer les capacités des organisations membres du réseau national sur l’activité parlementaire et le cadre juridique inhérent à son fonctionnement, favoriser une appropriation des résultats du rapport de l’enquête et identifier les stratégies et pistes de collaboration entre les OSC et l’Assemble nationale, tels sont les objectifs du présent atelier. Et pour ce faire, les participants, la vingtaine provenant des OSC, devraient être entretenus sur trois (03) communications, à savoir : « Cadre juridique et fonctionnement de l’Assemblée nationale », « Quelles analyses de la contribution des OSC pour l’efficacité de l’activité parlementaire ? » et « Quelle compréhension des résultats de l’Index du Parlement ouvert pour le Togo ? ».
Vue partielle des participants à l’ouverture
Ce séminaire de renforcement des capacités s’inscrit dans le cadre du projet « Contribution de la société civile pour le renforcement de l’interaction entre le parlement et les citoyens » initié en mars 2022 à la suite d’un atelier sur le réseautage, aux fins de renforcer l’Etat de droit, la démocratie et le contrôle citoyen de l’action publique. Deux réunions en ligne ont été également organisées dans le sens du réseautage et de sa formalisation. Il vise à outiller notamment les membres du réseau national sur les activités de surveillance parlementaire, les bonnes pratiques en matière de collaboration avec le Parlement, créer les conditions nécessaires au renforcement du cadre de collaboration entre le Parlement et les acteurs de la société civile, mettre en lumière le cadre juridique et du fonctionnement de la représentation nationale et les différents défis…
