C’est acté par les ministres de la Sécurité et de la Protection civile Yark Damehame et des Infrastructures et des Transports Zouréhatou Kassah-Traoré dans une note d’information rendue publique hier vendredi. Les motocyclistes n’ont plus de transporter des passagers, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. La décision a du mal à passer au sein de l’opinion en général et dans les rangs des « Zed » en particulier, car c’est leur métier qui leur permet de vivre, satisfaire leurs besoins, nourrir leurs familles, qui est en péril.
Sachant qu’elle affecterait sérieusement les conducteurs de taxi-moto, métier qui occupe une large part des chômeurs, le gouvernement aurait prévu des « mesures d’accompagnement » ou de compensation. C’est en tout cas ce qui est avancé dans des organes proches du pouvoir et distillé au sein de l’opinion. Beaucoup de « Zedmen » s’attendraient peut-être à de l’argent frais qui leur serait distribué pour pouvoir manger durant cette interdiction décidée jusqu’à nouvel ordre. Mais manifestement, il n’en est rien.
Le Secrétariat d’État chargé de l’Inclusion financière et du secteur informel, bras agissant du gouvernement en la matière, aurait pensé des mesures d’accompagnement et même eu des échanges avec les acteurs du secteur informel ayant permis de trouver ces pistes de solutions (sic). Voici un aperçu de ces « mesures de soutien aux travailleurs de l’informel et aux bénéficiaires de microcrédits », sous réserve d’autres à venir :
« 1- Mesures spécifiques d’accompagnement pour soutenir les acteurs du secteur informel pour atténuer l’impact de la diminution ou de l’arrêt de leurs activités (conducteurs de taxi-moto, petits revendeurs, etc.);
2- Suspension des recouvrements de crédits pour les bénéficiaires des produits FNFI et moratoire sur les intérêts et pénalités de retard de remboursement;
3- Possibilité de rééchelonnement des crédits pour ceux qui en feront la demande;
4- Accompagnement et sensibilisation de tous les acteurs de l’informel pour le respect des mesures de riposte;
5- Accompagnement et sensibilisation de tous les acteurs de l’informel pour l’application stricte des gestes barrières édictés par les professionnels de la santé ».
A chacun d’apprécier.