Dans ce petit entretien qu’il a bien accepté accorder à letabloid.com, Emmanuel Anani Akolly (photo), le Président élu de la Convergence patriotique panafricaine (CPP) au congrès de décembre 2019, fait un état des lieux partiel du processus de redynamisation du parti. « En deux mois, nous pouvons reconnaître que le travail abattu n’est pas négligeable », dit-il. Ci-dessous l’entretien.
Vous avez été porté à la tête de la CPP au congrès du 7 décembre 2019. A quoi résumez-vous vos deux premiers mois de Président ?
Permettez-moi d’abord de vous témoigner l’attention particulière que le Bureau Exécutif de la CPP accorde à cette opportunité qui est offerte au parti pour s’adresser tant à la population togolaise qu’aux militantes et militants.
Comme vous le signalez, ma présidence de deux mois est un exercice exaltant et surtout de mise au point d’un certain nombre d’actions et d’initiatives en collégialité avec l’équipe qui dirige le parti. Sans pour autant faire un décompte arithmétique, je peux vous assurer que nous nous sommes attelés à l’élaboration d’une nouvelle conception de l’action politique en adéquation avec notre doctrine : la Social-Démocratie.
L’une des grandes actions annoncées suite au congrès, c’est l’installation des Fédérations. Où en êtes-vous ?
Justement notre volonté est d’avoir un contact régulier et une démarche participative en liaison avec les populations et les militants sur le terrain. Prioritairement, cette résolution requiert de rendre nos structures fédérales actives et fonctionnelles. Pour ce faire, les fédérations du Grand Lomé, Agoé, Lacs, Bas-Mono sont déjà installées.
En raison des calendriers que connaît la vie politique nationale, notre programmation a dû mettre en instance l’installation des fédérations de Zio et de Dankpen. Dans tous les cas, nous comptons couvrir le maximum de fédérations sur le territoire national.
Refondation de la CPP, c’était le thème. Elle est en marche, cette refondation ? Faites-nous l’état des lieux deux mois après.
Ce thème (refondation, Ndlr) est la seule voie par laquelle nous entendons redonner vie et vigueur à la CPP. Toutefois, je veux préciser que la refondation est un travail qui vise la redynamisation des structures du parti.
En deux mois, nous pouvons reconnaître que le travail abattu n’est pas négligeable, ceci en raison d’une impulsion dynamique de l’équipe de Direction du parti. Vouloir maintenant faire l’état des lieux peut paraître prétentieux. Disons que la CPP travaille avec acharnement pour regagner sa place sur l’échiquier politique national.
Quelle est justement la place de la CPP aujourd’hui sur l’échiquier politique ? Est-elle de l’opposition dite radicale ou de l’opposition collaboratrice avec le pouvoir ?
La CPP est toujours un parti de l’opposition, comme elle l’a toujours été, même si ses options n’ont pas toujours été bien comprises. Elle compte toujours sur la scène politique nationale tant par ses grandes actions, initiatives et audaces que par ses propositions de solutions et d’innovation en termes de renouveau.
La CPP est connue de la grande majorité de Togolais. Beaucoup de Togolaises et de Togolais la portent toujours dans leur cœur. Cela nous réconforte et nous pousse toujours à l’action. Le parti a mené son combat politique dans un esprit d’ouverture, de tolérance, du vivre ensemble et d’écoute du peuple.
L’actualité, c’est évidemment l’élection présidentielle du 22 février. Comment jugez-vous le processus dans son ensemble ?
La CPP vient de sortir un communiqué qui résume en grande partie vos préoccupations. A ce sujet, nous saluons les efforts des partis et des candidats pour leur sens de respect mutuel et de civisme durant la campagne malgré certains débordements dans certaines localités.
Un message particulier à la veille de ce scrutin crucial ?
La CPP convie le peuple togolais à sortir massivement pour remplir son devoir civique. Elle demande aux électeurs d’avoir un comportement citoyen et voter dans le calme et la discipline. Elle invite par ailleurs les institutions chargées de l’organisation des élections à la vérité des urnes.