C’est rare pour être souligné. Le Service central de recherche et d’investigations criminelles (SCRIC), omniprésent ces derniers temps dans beaucoup de dossiers, devrait être visé par une plainte devant la justice. Cette plainte devrait provenir de la…Synergie des travailleurs du Togo (STT), à en croire sa Coordinatrice Générale Mme Nadou Lawson-Oloukunle. Et c’est dans le cadre de l’arrestation des responsables du Syndicat des enseignants du Togo (SET) ce mercredi 20 janvier dans les locaux de la STT sis à Avenou à Lomé.
« La STT va porter plainte contre le SCRIC pour violation de propriété privée et violences sur la personne de sa Coordinatrice Générale », a annoncé la Synergie, dans une déclaration liminaire présentée par sa Coordinatrice Générale au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi matin à son siège. A en croire le récit des faits présenté par Mme Nadou Lawson-Oloukounle, ce sont les éléments du SCRIC qui ont procédé aux arrestations, en toute violation de la maison syndicale.
« Les locaux de la STT ont été violés par une escouade composée d’une douzaine de gendarmes du SCRIC. Alors que la Coordinatrice de la STT, Mme Lawson-Nadou assistée par le camarade Gilbert Dogbevi, membre de la FESEN, était en train de s’entretenir avec des responsables du Syndicat des enseignants du Togo (SET), ce détachement de gendarmes a fait irruption dans la salle de réunion et a interpellé sans ménagement les quatre camarades, bousculant au passage le camarade Coordinatrice qui essayait de s’interposer », a déploré la STT.
« Les gendarmes n’ont présenté aucun ordre de perquisition, ni montré aucun ordre d’amener des personnes arrêtées (…) Quinze minutes après leur départ, les gendarmes sont revenus sur leur pas pour confisquer les deux téléphones portables et l’ordinateur portable de la Coordinatrice Générale au motif des besoins de l’enquête », raconte la Synergie. Outrés par ces agissements, les responsables de la STT entendent ester en justice contre le SCRIC.