Institutionnelle et individuelle. Ce sont les deux types de corruptions les plus connus du commun des citoyens. Mais il y en a deux (02) autres types méconnus du grand public : la corruption tonique et la théorie toxique. En fait les résultats de la définition du fléau par la théorie économique sous deux (02) angles.
Ces deux notions ont été apprises à l’opinion jeudi passé par le Prof Mawuli Couchoro, au cours d’une table ronde citoyenne organisée sur la lutte contre la corruption par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), la Synergie des travailleurs du Togo (STT), avec la collaboration des Universités sociales du Togo (UST) et Urgence Togo Germany (UTG).
« La corruption est considérée dans une certaine mesure comme étant tonique, c’est-à-dire de l’huile qui permet de lubrifier les rouages et qui permet un bon fonctionnement de l’économie face à une administration qui est rigide », a relevé le Vice-doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion à l’Université de Lomé, au cours d’un panel animé durant cette rencontre.
Il l’illustre par l’exemple d’un homme d’affaires togolais qui a trouvé un marché aux Etats-Unis devant créer de l’emploi au Togo ; mais risquant d’être bloqué par le délai officiel de deux semaines institué pour obtenir le passeport, il s’est vu obligé de grincer des pattes pour se le faire délivrer en à peine une semaine afin d’effectuer le voyage. Même si cette forme de corruption semble utile (sic) dans ce cas, le Professeur a pris soin de le déconseiller car cela ouvre un boulevard.
« Ensuite la corruption est considérée comme étant toxique parce que c’est un fléau à éradiquer », a informé par ailleurs le Prof Mawuli Couchoro.