Le 15 mars de chaque année, est célébrée la Journée mondiale des droits des consommateurs (JMDC). A l’occasion de l’édition 2022 ce mardi placée sous le thème « la finance numérique équitable », l’Association togolaise des consommateurs (ATC) a porté les phares sur les manquements des services financiers au Togo. C’était au cours d’une table ronde organisée à la salle CEDEAO du CASEF. En présence des acteurs du monde de la finance, entendu les banques, microfinances et assurances…Il s’agit de «réfléchir sur les manquements que le consommateur observe dans les prestations de services (…) échanger avec ces acteurs pour l’amélioration de la qualité des services offerts aux consommateurs ».
« D’ici 2024, les consommateurs de services bancaires numériques devraient dépasser les 3,6 milliards dans le monde. Dans les pays en développement, comme le Togo, il est indiqué que la proportion de titulaires de compte qui envoient et reçoivent les paiements par voie numérique est passée de 57 % en 2014 à 70 % en 2017 (…) Si la finance numérique est devenue la norme dans les pays occidentaux, il faut remarquer qu’elle est entrée de nos jours dans les habitudes des consommateurs de nos pays», a fait observer Léon Agboka, membre de l’ATC et en charge de la Commission Santé et Environnement. Et de se désoler de ce constat de la qualité des services offerts par les différents acteurs sur le terrain : «Il est fréquent que les consommateurs soient confrontés à des difficultés de toutes sortes en la matière lors des opérations en lien avec les banques, les institutions de système financier décentralisé, les assurances et autres sociétés de téléphonie mobile ».
Ce sont justement ces manquements qui ont été mis en lumière par l’ATC, à travers une communication présentée par le chargé des affaires juridiques, Fridolin Adonsou. Et parmi ces insuffisances, le mauvais accueil, l’opacité sur les coûts et taux d’intérêt, la rétention d’informations de la part des banques, établissements financiers et assurances, la lourdeur des frais, etc. Débats et échanges ont suivi cette présentation où les acteurs de la finance ont aussi fait des apports, exprimé des difficultés et certaines réalités du secteur. Tout en reconnaissant les manquements relevés, ils ont également relevé la nécessité pour le consommateur d’aller à l’information. Il s’est agi, in fine, de «faire en sorte que les banques corrigent ces manquements dans l’intérêt des consommateurs ». «Il y va également de leur intérêt puisque plus le client est satisfait, plus les banques vont mieux vendre leurs produits », a indiqué M. Adonsou.
Au terme de cette table ronde, l’ATC entend en dresser un rapport et l’envoyer aux autorités afin qu’elles prennent les mesures idoines pour corriger ces manquements.