Arrêté hier dans la matinée au quartier Hédzranawoé à Lomé alors qu’il est en séjour au Togo et « se trouvait chez une de ses relations », Jean-Paul Oumolou, comme il fallait s’y attendre, vit des tribulations au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), coupé de contacts avec ses proches et même avocat. Pour la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), il s’agit en fait d’un kidnapping et non une arrestation dans les règles de l’art.
« (…) Plusieurs éléments cagoulés et fortement armés de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie, à bord de trois jeeps, ont encerclé tôt à Hédzranawoe la maison où se trouvait Jean Paul. Les éléments de la gendarmerie ont défoncé la porte d’entrée, violenté et blessé la personne qui était avec lui, avant de le kidnapper comme un criminel, alors qu’il n’était pas armé. Sans ménagement, OUMOLOU est embarqué dans une voiture pour une destination inconnue », décrit et déplore la DMK, dans un communiqué signé ce jeudi par sa Coordinatrice Générale, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.
« Sur la foi des témoignages qui ont décrit une scène surréaliste à laquelle s’adonnent désormais des éléments de la gendarmerie, on peut conclure que monsieur OUMOLOU a fait l’objet d’un enlèvement pur et simple, car il n’a jamais reçu de convocation du SCRIC », relève le regroupement politique, et de condamner « vigoureusement ces comportements rétrogrades et indignes qui éloignent notre pays de la société des nations modernes fondée sur des normes universelles ».
Depuis son arrestation, cet ambassadeur (sic) en Suisse et auprès de l’ONU du « Président démocratiquement élu » Agbeyome Kodjo vit un calvaire au SCRIC, presqu’à l’isolement. « (…) Ce n’est que tard dans la journée que ses parents, après une recherche effrénée, le retrouvent au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC). Jusqu’à la fin de journée, l’avocat de monsieur OUMOLOU n’est toujours pas autorisé à le rencontrer pour échanger avec lui ; ce qui est une violation de plus des dispositions légales. En dehors de sa sœur qui lui a apporté son repas, aucune visite n’a été autorisée », peste la DMK.
Pour le regroupement politique, cette arrestation de Jean-Paul OUMOLOU « illustre la fébrilité du régime par rapport à l’ensemble de l’écosystème DMK qui revendique à bon droit la victoire du peuple au terme du scrutin du 22 février 2020 et demande à Faure Gnassingbé sa relâche pure, simple et immédiate sans condition » et appelle toutes les organisations de défense des Droits humains présentes au Togo, en Afrique et à travers le monde entier à se saisir très rapidement de ce dossier « pour lui éviter les affres du régime dictatorial cinquantenaire au Togo » et le peuple togolais à se mobiliser pour réclamer sa libération.