Le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) veut impliquer la presse dans la mise en œuvre des réparations communautaires et collectives. Dans cette perspective, l’institution a outillé les professionnels des médias sur le sujet, au cours d’une série d’ateliers de formation et d’information organisés à l’Hôtel Concorde à Lomé. Ce jeudi, c’était le tour des journalistes provenant d’organes de presse en ligne d’être outillés, après ceux de l’audiovisuel mardi et de la presse papier hier mercredi.
Trois communications suivies d’échanges ont meublé la rencontre. « Généralités sur les fonctions et attributions des professionnels des medias », « Approche méthodologique de mise en œuvre des réparations communautaires et collectives par le HCRRUN » et « Mise en œuvre des réparations communautaires et collectives et place des journalistes dans le contexte de justice transitionnelle au Togo ». Telles ont été les thématiques développées respectivement par Badjibassa Babaka, membre de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), Mme Antoinette Mbrou, assistante principale au HCRRUN et Dr Evalo Wiyao, 1er rapporteur de l’institution, les trois modérées par l’ancien Premier ministre et conseiller spécial de la présidente du HCRRUN, Me Joseph Kokou Koffigoh.
Au premier qui s’est employé à rappeler aux participants les fondamentaux et règles basiques du journalisme, les principes et valeurs qui le guident le métier, la nécessité du respect des règles de déontologie, le sens de la responsabilité, entre autres, en lien avec la mission du HCRRUN dans ce processus de mise en œuvre des réparations communautaires et collectives enclenché depuis 2019, se sont adjoints les deux autres ayant mis l’emphase sur l’importance de ce type de réparations et les attentes du HCRRUN de l’accompagnement de la presse. Les débats ont été assez animés par les journalistes, preuve sans doute de l’intérêt porté au sujet.
Fondée sur la recommandation N°54 de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), les réparations communautaires et collectives sont indiquées dans le cas de conflits intercommunautaires et de déplacements de populations. Symboliques, elles peuvent prendre la forme d’œuvres d’utilité publique ou de projets de développement sur propositions des communautés concernées, souligne cette recommandation. Ces réparations peuvent être d’ordre socioéconomique, mémoriel, culturel voire récréatif. L’objectif ultime poursuivi est l’apaisement des cœurs.
Dans le cadre du présent processus de réparations communautaires et collectives, il nous est revenu que le HCRRUN a réalisé une fontaine de la réconciliation à Barkoissi, construit une école à Pouwèdèwou, érigé un centre socio-médical à Niki-Niki, entre autres. Beaucoup d’actions sont prévues au cours de l’année 2024, d’où la nécessité d’impliquer la presse pour un accompagnement efficace et la sensibilisation des populations. Au HCRRUN, on se réjouit de l’implication des journalistes durant cette série d’ateliers.