Home Droits de l'Homme Le HCRRUN soulage les enfants du Feu Colonel Tepe

Le HCRRUN soulage les enfants du Feu Colonel Tepe

by Le Tabloid

La famille du Feu Colonel Afenyo Koffi Tepe, ancien officier supérieur des Forces armées togolaises (FAT) tué le 25 mars 1993 lors de l’attaque du camp RIT (Régiment interarmes du Togo), peut pousser un ouf de soulagement. Et pour cause, après indemnisation d’une bonne vingtaine de membres de la fratrie, ses ayants-droit viennent d’entrer en possession de sa maison usurpée depuis son décès par un individu, grâce à la diligence du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN). L’immeuble leur a été restitué ce jeudi, au cours d’une cérémonie solennelle.

 « Depuis la mort de notre cher papa, le ciel s’est assombri sur nous (…) Désorientés et sans soutien, nous étions comme un navire sans gouvernail abandonné au large et subissant les flots et les écumes irrités de la mer », a souligné Mme Amélie Akouvi Tepe épouse Bikpi, l’un des enfants du défunt, et d’ajouter : « Nos larmes de tristesse d’hier se transforment progressivement en ce jour solennel en larmes de joie. Nos peines se transforment en cris d’allégresse car le Seigneur Dieu fit pour nous des merveilles ».

Mmes Amélie Tepe et Awa Nana-Daboya à l’intérieur de l’immeuble

Tout est parti d’une requête introduite par les enfants de l’officier, en date du 26 janvier 2024 au HCRRUN pour réclamer réparation des préjudices dus au décès de leur père. Des investigations entreprises par l’institution dirigée par Mme Awa Nana-Daboya et l’Huissier instrumentaire mandaté, Me André Sama Botcho, il a été découvert, entre mille et une versions servies, que l’immeuble, sis au quartier Tokoin-Soted à Lomé en face de l’école privée laïque Montesquieu, a été l’objet d’usurpation de la part d’un certain Tonton Tepe se prétendant fils du défunt qui y a donné en location des chambres à des individus et s’en est sucré avec les loyers.

Le pot-aux-roses a été découvert après des mois de démarches diligentées, les occupants déguerpis, l’immeuble récupéré et la maison finalement restituée aux ayants-droit ce jour. Une action (restitution) qui fait partie des mesures de réparation des violences commises de 1958 à 2005 au Togo, prescrite notamment par la recommandation N°34 de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation. Elle marque en fait le début de cette phase qui devra donner lieu à d’autres restitutions dans d’autres dossiers.  

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