Au terme du sommet citoyen sur la bonne gouvernance, l’alternance et la démocratie dans l’espace CEDEAO organisé les 9 et 10 juillet à Cotonou à l’initiative du Front citoyen Togo Debout (FCTD), des Universités sociales du Togo (UST) et autres et marqué par l’engagement solennel du Président béninois Patrice Talon de ne succomber au « virus du 3e mandat », les organisations de la société civile ont formulé treize (13) recommandations tant à l’endroit de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qu’aux chefs d’Etat de l’espace et à la société civile elle-même. Les voici ci-dessous.
« A l’endroit des organisations de la société civile ouest africaine :
- Faire une large diffusion du Protocole A/SP1/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance à travers des activités multiformes d’information et de sensibilisation ;
- Créer dans chaque Etat membre un réseau de groupes thématiques pour la diffusion, la mise en œuvre et le suivi du protocole ;
- Organiser à l’intervalle régulier de deux ans le sommet citoyen pour le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du protocole et des politiques communautaires ;
- Créer des conditions d’échange afin d’améliorer les relations civilo-militaires.
A l’endroit des chefs d’Etat de la CEDEAO :
- Respecter la limite fixée par la CEDEAO et par leurs propres Constitution de deux mandats présidentiels dans leur vie ;
- Composer avec la société civile et les organisations syndicales comme entités pour la mise en œuvre et le suivi du Protocole A/SP1/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ;
- Examiner et valider les amendements de la société civile et des organisations syndicales au protocole et s’engager à les intégrer dans les législations nationales pour l’intérêt général des populations de l’espace communautaire.
A l’endroit de l’institution CEDEAO :
- Adopter urgemment un protocole précisant la limitation des mandats présidentiels à deux dans la vie d’un chef d’Etat ;
- S’assurer de l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens entre les Etats membres ;
- Veiller au respect du Protocole A/SP1/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance et sanctionner les Etats qui ne le respectent pas ;
- Organiser à chaque élection dans la région des missions d’observation et de certification sérieuses, crédibles et indépendantes qui répondent aux vraies aspirations des peuples ;
- Instituer une journée de la CEDEAO célébrée chaque année à la même date dans tous les Etats membres ;
- Organiser un évènement culturel régional qui réunira la jeunesse de la CEDEAO tous les deux ans ».