Réunis en congrès ce samedi 03 décembre au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) autour du thème « Travailleurs du secteur pharmaceutique, Ethique et Conscience professionnelle », les employés des pharmacies privées et grossistes du Togo ont été outillés sur ces vertus fondamentales dans le monde du travail. C’était par le biais d’une formation assurée par le tout récent ancien Président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo (ONPT), Dr Innocent Kpeto.
« (…) Particulièrement dans notre secteur pharmaceutique, ces notions revêtent un caractère plus crucial. Notre matière de travail c’est le médicament, et nous devons faire en sorte que sur toute la ligne, il soit préservé dans sa qualité et délivré dans les conditions qui garantissent son efficacité pour le patient sans aucune forme d’innocuité. Ici la conscience professionnelle revêt un caractère d’obligation », justifie Dr Kpeto.
« Les collaborateurs partagent avec nous des obligations déontologiques, la responsabilité pharmaceutique qui repose sur le pharmacien titulaire d’une officine ou le pharmacien responsable d’un grossiste (…) L’éthique et la conscience professionnelle sont axées sur le patient qui doit être au centre de nos intérêts, de nos actions. Nous devons nous assurer que les actes que nous posons préservent sa santé », a-t-il ajouté.
En exemples, le pharmacien évoque l’importance de la préservation de la confidentialité des informations se trouvant sur les ordonnances des patients, et autres documents oubliés dans les pharmacies. « Toutes ces informations sont à caractère privé et doivent être protégées, nous ne devons pas les divulguer (…) Nous recevons des patients qui nous confient des secrets et ces secrets doivent rester entre nous le professionnel et le patient qui a eu confiance en nous », relève l’ex-patron de l’ordre des pharmaciens du Togo.
La conscience professionnelle appelle l’agent de la pharmacie à la rigueur totale et à la vigilance maximale pour éviter de commettre d’erreur dans l’exercice de son métier assez délicat. «Il y a l’adage qui dit que l’erreur est humaine. Mais dans notre secteur particulier, l’erreur peut devenir inhumaine et donc nous devons être assez rigoureux. L’erreur dans notre secteur est assez grave (…) Quand il s’agit d’une erreur dans la délivrance, elle peut tout simplement être mortelle », fait observer le pharmacien.
Accueillir avec empathie les patients, éviter la fraude, s’assurer de la source de la commande, de la légalité du circuit du médicament, préserver l’INAM et autres systèmes d’assurances permettant de soigner un grand nombre de malades, a-t-il conseillé, entre autres, à ses interlocuteurs.