L’Ong Les Amis de la Terre-Togo insiste sur la sensibilisation à une migration des énergies fossiles polluantes aux énergies renouvelables. Après les communautés et acteurs de la société civile le 30 mars 2023 (https://letabloid.tg/transition-energetique-juste-les-amis-de-la-terre-togo-outillent-les-communautes-et-acteurs-de-la-societe-civile/) et les communes et chefferies traditionnelles de la zone d’Agoènyive le 17 mai (https://letabloid.tg/lutte-contre-les-changements-climatiques-les-amis-de-la-terre-togo-impliquent-autorites-locales-et-communautes-a-la-base/), ce jeudi 15 juin, c’est le tour des représentants des communes Golfe 4, 5 et 7, de la chefferie traditionnelle de Doèvikopé, d’acteurs des droits de l’Homme et de la presse d’être outillés sur la problématique, au cours d’une conférence à l’Hôtel Mirambeau sis à Agbalepedo.
« L’idée, c’est toujours sensibiliser sur les externalités négatives des énergies fossiles qui sont les sources principales des changements climatiques et aussi discuter des énergies renouvelables et voir dans quelle mesure créer ensemble un mouvement qui fait justement la promotion de la transition énergétique juste au Togo », a motivé Ekue Assem, chargé du programme Justice climatique et Energie à l’Ong Les Amis de la Terre.
Pour outiller les participants, deux thématiques ont été développées. D’abord « Les énergies fossiles : les impacts de leur extraction » présentée par Ekue Assem et au cours de laquelle il a insisté sur les effets néfastes de l’exploitation des énergies polluantes et nuisibles à l’environnement et conseillé la nécessaire migration vers les énergies renouvelables moins polluantes. Puis « La transition énergétique juste, comment y arriver ? » assurée par Elom Kokou Amegadzè, Directeur Exécutif par intérim de l’Ong Les Amis de la Terre-Togo. Ici, des approches pratiques ont été suggérées dont la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’augmentation de la part des énergies renouvelables, la promotion de projets innovants tels CIZO, TINGA…
« Nous avons le devoir de sensibiliser tout ce monde-là sur les conséquences des énergies fossiles, surtout de leur extraction parce que c’est justement cette activité qui fait que nous sommes aujourd’hui dans cette crise énergétique et la solution est d’aller vers un système énergétique propre, démocratique et surtout communautaire », a insisté M. Assem. Participante à la rencontre, Mme Boukari Niga, Responsable administrative des agents de la commune du Golfe 7, a davantage pris conscience du rôle à jouer par les communes. « Il va falloir que nous sensibilisions la population dans la gestion de l’environnement afin d’éviter les désastres », a-t-elle indiqué concernant sa commune.
Au terme de la rencontre, des pistes d’actions devant booster la transition énergique juste, celle-là qui est respectueuse de l’environnement et des droits humains, ont été explorées par les participants. Il s’agit, entre autres, de la réduction des coûts des équipements solaires, de la sensibilisation des citoyens à la sobriété énergétique, de l’application du principe pollueur-payeur, de la systématisation de la campagne de reboisement du 1er juin, de l’incitation des sociétés à la mise en œuvre de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE). A l’Ong Les Amis de la Terre, on ne compte pas en rester-là. On entend poursuivre la campagne de sensibilisation aussi bien au niveau étatique que communautaire.