Placebo, intoxication, décès…Ce sont là les conséquences majeures de la consommation des faux médicaments sur la santé de l’homme. Elles ont été relevées par Dr Oni Djagnikpo, le Secrétaire Général de l’Ordre national des médecins du Togo (ONMT), au cours d’un atelier organisé par l’Association des consommateurs du Togo (ATC). C’est ce mercredi au Centre des études pour l’apostolat des laïcs (CESAL) à Lomé sur le thème éponyme « conséquences de la consommation des faux médicaments ».
« Deux cent mille décès dus au paludisme pourraient être évités dans les pays en développement si les patients étaient traités avec de vrais médicaments », a relevé Léon Agboka, Conseiller à l’ATC, prenant en compte les estimations mêmes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui rapporte que 70 % des médicaments circulant dans ces pays sont des faux.
Le fléau des médicaments illicites, c’est une lapalissade, est présent au Togo aussi. « Malgré les efforts, les médicaments contrefaits continuent de circuler », a regretté le Président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo (ONPT), Dr Innocent Kpeto.
Dans une présentation brève de la thématique retenue, Dr Oni Djagnikpo a relevé les conséquences de la consommation de ces produits sur la santé : placebo et intoxication non mortelle au mieux, décès au pire des cas. « La meilleure des choses, c’est d’aller dans une pharmacie pour acheter son médicament », a conseillé le médecin, rappelant que « le circuit du médicament dans le pays a dit que le médicament doit entrer par une porte et se retrouver dans les étalages des pharmacies et que ce médicament est le bon».
Le présent atelier ayant regroupé les journalistes et les acteurs de la société civile s’inscrit dans le projet de sensibilisation et de lutte contre le trafic de faux médicaments au Togo mis en œuvre depuis quelques semaines par l’ATC et vient après un forum national tenu sur la problématique des faux médicaments au Togo.