Les Forces démocratiques pour la République (FDR) misent sur la remobilisation populaire pour l’atteinte du rêve de changement et d’alternance à l’horizon 2025. Au cours de leur rentrée politique samedi dans l’enceinte de la Foire Togo 2000 en présence des militants des différentes Fédérations du Grand-Lomé, mais également des délégations venues des préfectures de Vo et des Lacs, Me Dodji Apevon et son parti ont lancé une invite dans ce sens à travers la constitution d’un grand mouvement citoyen.
« Au-delà des partis politiques, tous les citoyens doivent fédérer leurs énergies pour sauver le Togo du naufrage. Je lance donc un appel solennel à toutes les filles et à tous les fils de notre chère patrie, qu’ils soient dans le pays ou au sein de la diaspora, de se mobiliser massivement pour la constitution d’un Grand Mouvement Citoyen en vue de l’édification d’une véritable Nation à l’horizon 2025 », en a appelé le Président national des FDR, dans son allocution de circonstance. Il est bien conscient de la complexité de la chose au vu des expériences malheureuses du passé, mais il y croit dur comme fer.
« Se remettre ensemble parait aujourd’hui difficile non seulement parce que les déchirures sont profondes, mais surtout parce qu’elles sont entretenues et alimentées chaque jour par certains, on ne sait à quelle fin », concède Me Dodji Apevon. « Mais face au désastre dans lequel les dirigeants plongent notre pays chaque jour, se remettre ensemble devient un besoin impératif auquel tout vrai acteur du changement ne peut se soustraire », indique-t-il.
« La seule chose que nous avons aujourd’hui, c’est de fédérer nos énergies (…) Nous allons au-delà des partis politiques et nous demandons la remobilisation de tous les citoyens », a remis Me Apevon au cours des échanges avec la presse au terme de la rencontre. Un appel qu’il adresse à toutes les couches de la société, hommes de droit, enseignants, médecins, commerçants, corps habillés, agriculteurs, artisans, étudiants, élèves, bref tout le monde.
Tout porte à croire que le parti va faire des pas à destination des autres formations de l’opposition et de toutes les entités concernées pour l’effectivité de sa proposition. « Nous, on fera les démarches nécessaires et utiles pour qu’on soit entendu cette fois-ci pour que quelque chose de nouveau se crée pour notre avenir », a promis le patron des FDR.
Cette rentrée politique a permis au parti de discuter avec les militants d’un certain nombre de sujets dont la pauvreté, l’extrémisme violent au nord et le refus de communication du gouvernement, la dilapidation des ressources et le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid, les difficultés de l’opposition, les élections en vue, etc.
Parlant des scrutins, il faudra visiblement compter avec les FDR, notamment concernant les législatives. « Nous avons commis en 2018 la bêtise de ne pas aller aux législatives (…) On en paie le lourd tribut aujourd’hui. Il faut qu’on réfléchisse à l’avenir (…) Les législatives (de cette année, Ndlr), je ne sais pas si on prendra encore le risque de les boycotter quelles que soient les conditions dans lesquelles ça va s’organiser », avoue Me Dodji Apevon, tout en relevant se battre pour une amélioration des conditions d’organisation.