Les violences basées sur le genre (VBG) sont les actions, gestes ou propos envers les femmes et/ou filles qui leur nuisent physiquement, psychologiquement ou les mettent mal à l’aise. Il en existe une multitude de formes, allant des plus connues pour leurs impacts visibles aux moins connus du fait de leur caractère silencieux. A la découverte de ces diverses formes de VBG et leurs conséquences.
D’abord les violences physiques. C’est la forme de VBG la plus connue. Ces types de violences s’exercent sur le corps de la femme et de la fille. Elles se manifestent par des atteintes physiques à savoir, coups et blessures volontaires, gifles, coups de pieds, de tête, de bâton, pincements, morsures, brûlures, blessures avec lames, couteaux ou tout autre objet pointu ou tranchant, cheveux arrachés, entre autres. Parmi les séquelles, figurent les fractures du bras ou du pied, les lésions, les blessures de toutes sortes, les maladies, les cicatrices indélébiles, les déformations, la défiguration (brûlure par acide ou huile chaude), l’infirmité, l’incapacité physique, les séquelles paralysantes, les traumatismes, la cécité, la surdité, la stérilité, la frigidité, les douleurs chroniques, les palpitations, la mort, etc.
Ensuite les violences psychologiques. Ce sont les formes de violences qui portent atteinte à la personnalité de la femme ou de la fille, à son image, à son estime d’elle et à son équilibre intérieur et se manifestent par des injures (Vilaine, tu ne vaux rien…), des cris, des menaces (Dégage d’ici sinon….), le chantage, l’intimidation, les critiques injustifiées et répétées, le dénigrement (Tu ne vois pas tes camarades ? Tu ne sais même pas t’habiller et tu veux parler?), la manipulation, l’isolement, la jalousie excessive qui entraine la séquestration, la dénonciation calomnieuse, la diffamation, le manque de respect et de considération (Qu’est-ce que tu viens chercher ici ? Retourne à tes casseroles…), l’abandon de la famille et du foyer, le refus volontaire d’assumer les devoirs conjugaux (infidélité, refus de manger les repas de la femme, rentrer tardivement à la maison, etc.)
Les conséquences les plus notables sont la colère, la dépression, l’anxiété, les sautes d’humeur, la timidité, la honte, la souffrance morale, la baisse d’amour propre, la perte d’estime de soi, de la personnalité, de l’honneur, de la dignité, la sensation permanente d’humiliation, le traumatisme, la paranoïa, l’alcoolisme, la consommation de drogue, le sentiment d’infériorité, l’agressivité, la violence, les cauchemars. Il y a aussi le sentiment d’insécurité, de révolte, de vengeance, la sensation de dégoût, d’impuissance, d’insécurité, les troubles mentaux, l’état perpétuel de stress et d’angoisse, la constante psychose, le suicide, etc.
Il y a aussi les violences à caractère sexuel qui consistent à imposer ses désirs sexuels à la femme ou à la fille, contre son gré…On peut citer ici les attouchements, les abus et exploitations sexuels, les harcèlements, l’attentat à la pudeur, le viol, le viol conjugal, les mutilations génitales, l’inceste, la pédophilie, les avances sexuelles indésirables. Il y a également les demandes insistantes de faveurs sexuelles, l’usage d’ordres, de menaces, de contraintes, de paroles, de gestes, d’écrits ou tout autre moyen afin d’obtenir d’autrui, des faveurs sexuelles. Parmi les conséquences de cette forme de VBG, se trouvent les infections sexuellement transmissibles (IST) dont le VIH/SIDA, les douleurs génitales ou pelviennes chroniques, les blessures au vagin ou à l’anus, la peur de l’intimité sexuelle, les fausses couches, la frigidité, la stérilité, les grossesses non désirées, les grossesses compliquées, les avortements, les accouchements difficiles, les troubles menstruels et gynécologiques, les fistules, l’incontinence urinaire, etc.
Les violences économiques sont ces formes de violences consistant pour l’homme à contrôler le pouvoir économique ou professionnel de la femme pour la maintenir sous dépendance. Elles se manifestent par le refus de donner des moyens financiers à sa femme pour satisfaire les besoins domestiques et personnels, l’interdiction d’exercer une profession ou une activité génératrice de revenus, le refus de respecter l’obligation d’assistance, de payer la pension alimentaire…Les séquelles sont la perte de la capacité de travail, le mauvais rendement professionnel, les pertes économiques et d’emplois, la baisse des revenus familiaux, la précarité absolue, l’incapacité économique engendrant la marginalisation ou l’exclusion sociale…
Il existe également les violences culturelles et institutionnalisées comme la scarification, le lévirat, le mariage forcé, la polygamie, la répudiation, les rites de veuvage, la discrimination dans les textes, à l’emploi…
Toutes ces violences engendrent aussi des conséquences familiales et sociales parmi lesquelles la perte d’autorité, l’agressivité envers les enfants, l’agressivité des enfants, la déperdition scolaire, la délinquance juvénile, les discordes au sein de la famille ou la dislocation de la cellule familiale, le rejet par le conjoint, la famille, la communauté, la stigmatisation, la difficulté de trouver un mari, les problèmes de paternité, l’abandon scolaire, l’abandon de l’enfant, l’augmentation du nombre d’enfants dans les rues, la prostitution et l’insécurité sociale, la perpétuation de la violence (garçons), le refus de participer aux affaires familiales sociales et politiques, l’abandon à l’alcool et à la drogue, etc.