Les organisations non gouvernementales internationales œuvrant au Togo veulent se faire connaître (davantage) du public togolais. Dans cette perspective, elles se sont retrouvées en journée portes ouvertes, organisée ce jeudi l’hôtel Sarakawa. Initiative de leur faitière, le Réseau des ONG internationales au Togo (RONGITO). Placés sous le Haut patronage du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, les travaux ont été lancés par le Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbe, en présence de quelques membres du gouvernement.
« Donner l’opportunité d’un échange avec les autorités togolaises, le grand public, les partenaires techniques et financiers sur l’apport, la contribution des ONG internationales dans le développement durable du Togo, ce qu’elles font sur le terrain », telle est la motivation de cette initiative, à en croire Mme Awa Fali Bâ, la président du conseil d’administration du RONGITO et représentante-résidente de Plan International Togo.
L’importance des actions de ces ONG est reconnue à sa juste valeur par les autorités togolaises. « Vos activités sont complémentaires des actions que mènent le gouvernement et les acteurs locaux, en particulier dans le contexte actuel de la décentralisation. Partout sur notre territoire, vous êtes présents, très actifs et nous sommes témoins de vos actions qui ont de l’impact », a concédé au lancement des travaux la cheffe du gouvernement, sans toutefois occulter les défis majeurs, notamment en matière d’une meilleure coordination de l’action des organisations non gouvernementales.
« Dans un contexte fortement marqué par l’exigence de redevabilité, il nous a ainsi paru logique de mettre en place des règles de gouvernance et de transparence pour tous. Ces reformes contribueront à améliorer le cadre règlementaire pour renforcer l’action des organisations internationales qui sont bien structurées, régulièrement enregistrées et dotées d’un plan d’action aligné sur les priorités nationales. La dégradation de la situation sécuritaire dans la sous-region et le contexte économique particulier dans lequel notre pays se trouve plongé exigent que nous renforcions encore plus notre collaboration et la complémentarité de nos actions », a souligné Mme Tomegah-Dogbe, convaincue que leur « rôle ne sera bénéfique que s’il est parfaitement aligné avec la vision de l’Etat et permet de maximiser l’impact des actions menées au bénéfice des laborieuses populations » du Togo. Des témoignages de l’impact positif de leurs actions ont été faits séance tenante par des bénéficiaires.
Un panel d’ouverture sur le thème « Contribution des ONGI à la feuille de route gouvernementale dans le contexte actuel : quelle synergie d’action entre les acteurs du développement au Togo ? » et deux tables rondes sur « La jeunesse : éducation, employabilité, leadership pour le développement » et « Financements pour le développement au Togo : atouts et défis » meublent cette journée portes ouvertes. Des stands sont aussi installés et permettent au public de découvrir ces ONG, leurs domaines d’intervention et les actions déployées.
Créé en 2018, le RONGITO regroupe vingt-cinq (25) ONG internationales parmi lesquelles Plan International, Care, France Volontaires, Handicap International, La Chaine de l’espoir et dont certaines œuvrant au Togo depuis une trentaine d’années. Présentes «partout où les besoins se font sentir », selon les mots de Mme Awa Fali Bâ, ces ONG réparties sur tout le territoire travaillent sur les questions de protection, de cohésion, la paix, dans les domaines de l’éducation, de la santé, sur l’accès à l’eau, la citoyenneté, l’employabilité des jeunes, la prévention des risques, entre autres. Le RONGITO se veut une synergie d’actions pour un développement durable et inclusif au Togo.