Les 21, 22 et 23 décembre 2020, les Universités Sociales ont organisé une vague de formations inédites sur un outil de développement qu’est le Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP). En effet, après avoir mené des plaidoyers et des actions de terrain pour l’effectivité de la décentralisation et la fin des délégations spéciales, les UST veulent désormais outiller les citoyens pour une pratique du CCAP efficace dans un contexte de gouvernance décentralisée.
Le CCAP est un concept global qui englobe toutes les démarches visant à faire le suivi de la gouvernance publique (allant des politiques publiques jusqu’à la délégation de services publics à des entreprises privées). Cet outil participatif constitue un élément d’inclusion et d’amélioration pour les communautés. Pour le Prof David DOSSEH, coordinateur des UST, cette formation est « l’occasion de faire des participants des acteurs clés de leurs communautés » en leur donnant les moyens et outils d’apprécier et de contribuer à la gestion de la cité.
La diffusion de cet outil auprès des citoyens rentre dans la droite lignée de la vision des UST qui est de favoriser l’émergence d’espaces de dialogues transpartisans et participatifs entre les divers acteurs de la société. Les UST ont également à cœur de participer aux dynamiques d’innovations démocratiques.
La finalité du CCAP est d’apporter un changement ; il doit donc aller au-delà de la simple appréciation de la chose publique et donne l’habilitation de demander des comptes à ceux qui gouvernent.
Pour les organisateurs, le CCAP représente un instrument gagnant-gagnant tant pour le citoyen que pour les institutions. Il permet d’atteindre des objectifs de développement durable tels que la restauration de la confiance des citoyens dans les institutions publiques, l’instauration du dialogue politique entre les divers acteurs, la co-construction des décisions, l’adhésion des populations aux politiques publiques et la promotion de la transparence dans la conduite des affaires publiques avec la promotion d’une culture de redevabilité.
La pertinence de l’usage du CCAP est d’autant plus indispensable dans un contexte de décentralisation et de démocratisation. Pour les participants, cette formation a été l’occasion de s’imprégner des concepts, mais aussi de les mettre en pratique à travers des exercices. Rappelons que sur l’ensemble des trois jours, cette vague de formations a vu la participation de plus d’une quarantaine de jeunes venus des quatre coins du pays et répartis en petits groupes sur les trois jours afin de respecter les mesures barrières du gouvernement dans la lutte contre la Covid-19.