Les Universités sociales du Togo (UST) veulent impliquer les jeunes togolais dans les actions citoyennes, de développement communautaire…Dans cette perspective, la structure coordonnée par Prof David Dosseh organise, à l’endroit d’une soixantaine d’entre eux provenant des milieux associatifs et de toute l’étendue du territoire, une session de formation sur le contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) autour de la thématique « Jeunesse togolaise, mobilisons-nous pour une citoyenneté active et inclusive ». Les travaux ont été lancés ce vendredi à la Maison de la santé à Lomé, en présence de représentants de la commune Golfe 7 et de la préfecture du Golfe.
« Cette formation est motivée par le constat que beaucoup de jeunes aujourd’hui se désintéressent des questions de développement local (…) Il leur revient d’y participer, en tant que citoyens. C’est justement pour insuffler cet esprit de participation, de contribution de la jeunesse au développement local et national que nous avons initié cette formation », a justifié Simplice Gaou, chargé de projet aux UST. Et de préciser les contours du contrôle citoyen de l’action publique dont il est question ici : « Il ne faut pas le prendre dans le sens de contrôle-sanction, mais plutôt comme une façon de collaborer avec les autorités, de faire des suggestions. A travers le CCAP, le citoyen va veiller à ce que les réalisations se passent bien, faire des propositions d’amélioration (…) pour que l’action publique soit bénéfique à tout le monde ».
« Selon les résultats des dernières opérations de recensement général de la population et de l’habitat, les jeunes âgés de 18 à 35 ans représentent plus de 40 % de la population togolaise. Avec ces données, il est important que le concept de la citoyenneté soit bien redéfini pour mettre en confiance cette jeunesse dans son rôle de participation aux affaires publiques. Il s’agit de les impliquer et de les placer au cœur des actions citoyennes », a relevé Edzodzinam Komi Alagbo, Chef Division Communication et protocole de la préfecture du Golfe, dans son intervention de lancement officiel des travaux, appréciant à sa juste valeur cette initiative des UST qui a aussi l’aval des autorités de la commune Golfe 7 représentée à cette cérémonie par Adzrakou Fada.
Outiller les jeunes participants sur les mécanismes du CCAP afin de réussir sa mise en œuvre dans leurs différentes associations, tel est l’objectif de cette session de formation. Elle vise plus spécifiquement à les familiariser aux notions et à la culture du CCAP, renforcer la participation active et éclairée des jeunes à la vie publique, leur inculquer des connaissances sur le concept, les enjeux, les objectifs, les avantages et les fondements juridiques du CCAP et les amener à maitriser le processus de mise en œuvre d’un contrôle citoyen de l’action publique.
Au nombre de soixante-trois (63) dont vingt-neuf (29) femmes à être formés, les participants proviennent de vingt-quatre (24) groupes différents, douze (12) localités issues des cinq (5) régions dont Dapaong, Kara, Sokodé, Atakpamé, Anié, Kpalimé, Vogan, Aného, Lomé, entre autres. Cette formation est censée leur permettre aux jeunes de connaitre les droits et devoirs d’un citoyen, ses responsabilités, apprendre sur le leadership et participer à la gestion de la cité ensemble avec les autorités locales et nationales. A termes, cela concourra à les redynamiser et les pousser à se mettre en réseaux, réfléchir sur les problèmes de leurs communautés et proposer des solutions à leurs autorités locales, initier des actions de CCAP dans leurs localités et contribuer à l’émergence de jeunes leaders togolais prêts à œuvrer pour le développement du Togo.
Le présent atelier qui se poursuit demain samedi s’inscrit dans le cadre du Programme jeunesse national (PJN) financé par l’association allemande Pain pour le monde (PPLM) et déployée sur le plan national après une phase pilote de trois ans dans la région Maritime. Son but est de contribuer à une participation citoyenne active des jeunes togolais dans les territoires.