Restrictions des libertés de manifestation, musellement de la presse togolaise, pris en otage des droits des organisations syndicales. Ce sont, entre autres, les réalités de l’heure qui ont conduit le Front citoyen Togo Debout (FCTD) et les Universités sociales du Togo (UST) à observer une journée de réflexion sur ces questions afin de trouver des voies et moyens pour sortir le pays d’une constante oppression.
« Agir pour sauvegarder la liberté de manifestation et restaurer la liberté de presse au Togo ». Tel est thème qui a meublé cette journée à laquelle étaient conviés responsables d’organisations de la société civile, d’organisations syndicales, de presse, etc.
Deux principales communications étaient au menu à savoir : « Liberté de presse au Togo et défi du professionnalisme » et « Impacts des restrictions des libertés sur les activités syndicales : quelle approche pour y mettre fin ? ».
A l’issue des débats sur les deux communications, les participants ont pu retenir que la presse togolaise dispose d’un cadre légal qui est propice, mais la sécurité du journaliste est menacée au Togo au vu des circonstances qui laissent croire que la liberté de la presse et celle de manifestations sont davantage confisquées.
A titre d’exemples, l’affaire « Pétrolegate » révélée par le Journal L’Alternative, sa suspension pour 4 mois par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) dans un autre dossier incriminant le ministre Tsolenyanu, le retrait du récépissé de l’hebdomadaire L’Indépendant Express, l’épisode impliquant le coup de force des gendarmes au siège de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) et l’acharnement contre les membres du Syndicat des enseignants du Togo (SET) ont été mentionnés.
S’agissant des maux qui minent la corporation, il a été relevé « la caporalisation de la presse », le clivage entre médias publics et privés, l’absence de propositions de lois venant des organisations syndicales du domaine de la presse, la bipolarisation des médias, pour ne citer que ceux-là.
Face à ce tableau qui tend à plonger le pays dans une léthargie, des recommandations ont été faites. Celles-ci, selon les participants, vont dans le sens de la restauration des libertés de presse et de manifestation au Togo.
Au rang de ces recommandations, on note la dépolarisation de la HAAC, la proposition des projets de lois par la presse elle-même et plus de contribution de la part des organisations de la société civile et bien d’autres.
Toujours dans le cadre de cette démarche, un comité de suivi sera mis en place. La structure aura pour mission de recueillir auprès des différentes organisations syndicales des avis et propositions allant dans le sens de la restauration des libertés de presse et de manifestation dans le pays et peut-être de sortie du peuple togolais du carcan dans lequel il est opprimé…