Les autorités togolaises ont engagé des actions de lutte contre les détournements et la corruption. Mais leurs impacts ont du mal à être perçus. C’est ce qu’a relevé Me Claude Amegan, le Président du Fonds de solidarité pour la promotion des droits syndicaux, humains et le développement économique, social et culturel (FONDESC), à l’occasion du lancement, mercredi, de la campagne de lutte contre ces fléaux.
« Le gouvernement n’est pas resté les bras croisés, mais nous ne voyons non plus l’effet. Entre-temps la HAPLUCIA avait sorti des rapports selon lesquels la corruption existe, le chef de l’Etat a reconnu qu’il y a une minorité qui accapare les biens du peuple, la question du détournement de fonds dans les produits pétroliers a été évoquée. A ce jour, un rapport a été sorti…Même si ce rapport n’a jamais été définitif, ce dossier n’a jamais évolué », a déploré Me Claude Amegan.
L’homme, par ailleurs avocat et Président du Collectif des associations contre l’impunité (CACIT), regrette que « les questions sur lesquelles la HAPLUCIA a saisi le parquet n’ont jamais évolué » et trouve légitime cette campagne pour « rappeler à l’autorité qu’il y a des dossiers sur la table et qu’il faille faire évoluer », « attirer l’attention de l’autorité et l’amener à pouvoir agir ».